L’utilisation des huiles essentielles offre une multitude de bienfaits thérapeutiques, mais elle nécessite des précautions rigoureuses pour éviter les effets indésirables. Les huiles essentielles qui font partie de la branche de l’aromathérapie sont des extraits liquides et hautement concentrés de plantes, riches en composés aromatiques ayant de nombreuses vertus thérapeutiques. Bien qu’issues de sources naturelles, elles doivent être manipulées avec précaution et respect, compte tenu de leurs propriétés puissantes. Voici donc quelques consignes importantes à considérer lors de l’utilisation des huiles essentielles :

Voici un guide pour comprendre l’utilisation des huiles essentielles en toute sécurité.

L’utilisation des huiles essentielles : une approche prudente et raisonnée

Le monde des huiles essentielles est un univers riche et complexe. Toutes les HE ne se valent pas dans leur usage et leurs contre-indications. Certaines sont faciles d’utilisation, tandis que d’autres sont plus délicates. Il est donc essentiel de connaître les précautions d’emploi de chaque huile essentielle pour profiter de ses bienfaits en toute sécurité.

En effet, l’utilisation des huiles essentielles doit toujours se faire avec prudence et en suivant les recommandations d’un professionnel qualifié. N’hésitez pas à consulter un aromathérapeute, un naturopathe ou un autre spécialiste pour obtenir des conseils personnalisés et adaptés à vos besoins.

N’oubliez pas que les huiles essentielles sont des concentrés puissants de composés actifs. Une utilisation incorrecte peut entraîner des effets indésirables. C’est pourquoi il est important de toujours les diluer dans une huile végétale avant de les appliquer sur la peau, de ne jamais les avaler et d’éviter tout contact avec les yeux et les muqueuses.

En adoptant une approche prudente et raisonnée, vous pourrez profiter pleinement des bienfaits des huiles essentielles tout en préservant votre santé et votre bien-être.

N’oubliez jamais que l’utilisation des huiles essentielles doit revenir à une utilisation prudente et raisonnée surtout pour les huiles essentielles à risque.

Autre lecture

Comment Soulager la Douleur Naturellement à Valence, RDV le 21/10/24

Huiles essentielles dermocaustiques

Les huiles essentielles contenant des phénols peuvent être dermocaustiques en application cutanée et en diffusion. Exemples :

• HE ajowan (Trachyspermum ammi),
• HE cannelle de Ceylan écorces et feuilles (Cinnamomum verum),
• HE origan compact (Origanum compactum),
• HE sarriette des montagnes (Satureja montana),
• HE thym à thymol (Thymus vulgaris CT thymol),
• HE thym à carvacrol (Thymus vulgaris CT carvacrol),
• HE clou de girofle (Syzygium aromaticum).

HE neurotoxiques

Certaines huiles essentielles contenant des cétones monoterpéniques sont neurotoxiques à haute dose. Ces molécules peuvent se stocker dans les graisses du corps et être responsables de convulsions. Elles sont déconseillées chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes épileptiques, parkinsoniennes ou atteintes de scléroses en plaques.

Exemples :

• HE menthe poivrée (Mentha piperita),
• HE eucalyptus globulus,
• HE romarin à camphre (Rosmarinus officinalis CT bornéone),
• HE lavande aspic (Lavandula latifolia),
• HE lavandin abrial (Lavandula hybrida abrialis).

Quelles sont les consignes générales pour une bonne utilisation des huiles essentielles?

1. Hygiène de vie et recherche des causes profondes

Adopter une bonne hygiène de vie et rechercher les causes sous-jacentes des désordres sont primordiaux pour optimiser l’efficacité des méthodes naturelles, dont font partie les huiles essentielles. Une alimentation saine, une activité physique régulière, une bonne alternance travail/repos, un équilibre hormonal et psychologique sont autant de facteurs contribuant à un état de santé global satisfaisant.

2. Automédication vs auto traitement

Éviter l’automédication dans les cas d’affections sérieuses et se tourner vers un diagnostic médical est crucial. En revanche, l’auto traitement peut être envisagé pour la cosmétique, des affections bénignes et la prévention.

3. Respecter les doses et les contre-indications

Des problèmes d’allergies et de réactions peuvent apparaître lors d’un mésusage des huiles essentielles, qu’il s’agisse de doses inappropriées (trop fortes ou trop faibles) ou d’huiles essentielles inadaptées.

• Voie interne : maximum 21 jours – 6 gouttes par jour
• Voie externe : maximum en moyenne 2 mois en continu – ou quelques jours si utilisation préventive
• Par jour, toutes voies confondues (diffusion, interne, massage) : 25 gouttes
• Respecter des pauses thérapeutiques : tous les 5 jours, s’arrêter 2 jours (pause le week-end) ou s’arrêter pendant les règles. Sinon, 3 semaines sur 4.

4. Tenir compte des particularités de chaque huile essentielle

Certaines huiles essentielles sont plus simples à utiliser que d’autres et présentent des risques spécifiques. Par exemple :

• Huiles dermocaustiques (phénols) : HE ajowan, cannelles de Ceylan (écorces et feuilles), toutes les autres cannelles, origan compact, sarriette des montagnes, thym à thymol, thym à carvacrol, clou de girofle. À utiliser avec précaution en application cutanée et diffusion.
• Huiles neurotoxiques (cétones monoterpéniques) : HE menthe poivrée, HE eucalyptus globulus, HE romarins (tous chimiotypes confondus), HE lavande aspic, HE lavandin abrial. À haute dose, ces huiles essentielles sont neurotoxiques, ces molécules se stockent dans les graisses du corps et peuvent être responsables de convulsions. Elles sont déconseillées chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes épileptiques.

Principales méthodes d’administration pour l’utilisation des huiles essentielles

Maintenant que nous avons passé en revue les consignes générales liées à l’utilisation des huiles essentielles, examinons plus en détail les différentes méthodes d’administration et leurs applications appropriées.

Fatigue, stress, anxiété

Inhalation

La technique d’inhalation consiste à inspirer les molécules aromatiques libérées par une huile essentielle préalablement versée sur un support absorbant, tel qu’un mouchoir en papier, un galet en céramique ou un coussin spécialement conçu à cet effet. Cette méthode procure rapidement un apport relaxant et calmant, favorisant la diminution du stress et de l’anxiété, tout en offrant un regain d’énergie. Parmi les huiles essentielles adaptées à cette indication, on retrouve notamment celles de lavande fine, mandarine rouge, petit grain bigarade et ylang-ylang.

Application cutanée

L’application cutanée implique l’utilisation d’une base neutre, comme une huile végétale ou une crème, sur laquelle sera mélangée l’huile essentielle sélectionnée. Ce type de pose permet une absorption graduelle des constituants aromatiques via la circulation sanguine, entraînant ainsi une action prolongée sur l’organisme. Dans le cadre d’affections telles que la fatigue, le stress et l’anxiété, optez pour des huiles essentielles telles que la marjolaine à coquilles, la camomille noble, la verveine citronnée ou encore le basilic tropical. Veillez néanmoins à toujours effectuer un test de tolérance cutanée avant d’élargir l’application à une zone plus large du corps.

Troubles respiratoires, immunitaires

Diffusion

La diffusion atmosphérique constitue une excellente option pour purifier et assainir l’air ambiant, tandis que les molécules aromatiques dispersées stimulent simultanément notre système immunitaire et nos fonctions respiratoires. Plusieurs types de diffuseurs existent, fonctionnant soit par nébulisation, ultrasons, ventilation ou chaleur douce. Lors de l’achat d’un appareil de diffusion, assurez-vous de choisir un modèle adapté à vos besoins et capable de préserver intactes les propriétés thérapeutiques des huiles essentielles employées. Des espèces botaniques telles que l’eucalyptus radiata, le pin sylvestre, le ravintsara ou le tea tree représentent des choix judicieux pour renforcer les défenses immunitaires et soutenir les voies respiratoires.

Application cutanée

Comme mentionné précédemment, l’application cutanée facilite l’absorption des composants aromatiques au travers de la peau, induisant ainsi une action locale ou générale selon la zone traitée. Par exemple, en massant légèrement le thorax et le haut du dos avec une synergie associant des huiles essentielles d’eucalyptus radiata, de cyprès toujours vert, de niaouli et de tea tree, vous obtiendrez un soulagement rapide et efficace en cas de congestion nasale, toux persistante ou sinusite.

Problèmes digestifs

Application cutanée

Apaiser les inconforts gastriques et intestinaux par l’intermédiaire d’une application cutanée représente une alternative simple et efficiente. Réalisez un mélange incorporant des huiles essentielles de coriandre, cardamome, gingembre et menthe poivrée, puis appliquez-le sur le ventre en réalisant des mouvements circulaires dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Cette méthode encourage la production de sucs gastriques, favorise la motricité intestinale et combat les ballonnements.

Voie orale

Lorsque prescrites par un professionnel de santé expérimenté en aromathérapie, certaines huiles essentielles peuvent également être administrées par voie orale. Avant d’ingérer une huile essentielle, veillez à la dissoudre dans un excipient adapté, comme une cuillerée à café d’huile végétale ou du miel, afin de minimiser les risques d’irritation au niveau de la muqueuse buccopharyngée. Parmi les huiles essentielles couramment utilisées pour traiter les troubles digestifs, figurent celles de basilic exotique, citron jaune, menthe poivrée et romarin à verbénone.

Douleurs musculaires, articulaires, osseuses, tendineuses

Application cutanée

Grâce à leur pouvoir analgésique, anti-inflammatoire et myorelaxant, les huiles essentielles constituent un remède de premier ordre face aux douleurs affectant muscles, articulations, os et tendons. Optez pour des espèces botaniques telles que la gaulthérie couchée, l’eucalyptus citronné, le genévrier commun ou encore le laurier noble, et réalisez un mélange à appliquer localement sur la zone douloureuse. Effectuez des mouvements circulaires légers jusqu’à pénétration totale du produit, et renouvelez l’opération deux à trois fois par jour en fonction de l’intensité de la gêne ressentie.

Troubles circulatoires

Application cutanée

Stimuler la microcirculation sanguine et fluidifier le sang relève du domaine de compétence des huiles essentielles, dont les propriétés vasodilatatrices et fibrinolytiques ont été largement documentées. Appliquez localement sur les zones souhaitées une synergie combinant des huiles essentielles de cyprès toujours vert, lentisque pistachier, hélichryse italienne et lemon gras, afin de dynamiser la circulation veino-lymphatique, limiter les varicosités et favoriser la disparition des ecchymoses.

Troubles émotionnels

Olfaction

L’olfaction, ou l’acte d’inspirer intentionnellement les arômes d’une huile essentielle, déclenche instantanément une réponse psychoémotionnelle positive, influençant directement notre humeur, notre état de conscience et notre perception sensorielle. Selon les situations requises, exploitez les fragrances envoûtantes des huiles essentielles de jasmin, rose de Damas, orange douce ou encens oliban pour instaurer calme, harmonie et bien-être intérieur.

Diffusion

Diffuser des huiles essentielles aux notes apaisantes, vivifiantes ou équilibrantes permet non seulement de purifier l’environnement, mais également de créer une ambiance propice à la relaxation, la concentration ou la motivation. Expérimentez divers mélanges à base d’essences florales, herbacées, résineuses ou épicées, et découvrez celle qui correspond le mieux à vos aspirations du moment.

Application cutanée

Associée à une pression exercée sur des points stratégiques situés le long des méridiens énergétiques, l’application cutanée devient un véritable geste thérapeutique visant à harmoniser le flux vital et à dissiper les blocages émotionnels. Ainsi, masser délicatement le plexus solaire, les tempes, la nuque et les poignets avec des huiles essentielles de lavande fine, sauge sclarée, bergamote ou vétiver encouragera la détente, la confiance en soi et la sérénité intérieure.

Précautions supplémentaires pour l’utilisation des huiles essentielles:

Lors de l’utilisation des huiles essentielles, il est crucial de prendre certaines précautions supplémentaires. Premièrement, veillez à ne jamais appliquer d’huile essentielle directement dans les yeux ou les oreilles, car cela pourrait entraîner une irritation sévère ou des dommages permanents.

Après avoir manipulé des huiles essentielles, assurez-vous de vous laver systématiquement les mains. Ceci permettra d’éviter tout contact involontaire avec les zones sensibles telles que les yeux.

Malgré toutes les précautions, il arrive parfois qu’une huile essentielle entre en contact avec les yeux. Dans ce cas, suivez ces instructions simples : versez quelques gouttes d’huile végétale dans l’œil concerné, puis essuyez progressivement avec un mouchoir propre. Cette opération permettra de diluer l’huile essentielle et de minimiser les risques d’irritation.

Il est également primordial d’être particulièrement vigilant·e lors de l’utilisation d’huiles essentielles chez les jeunes enfants, les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que les personnes atteintes de troubles neurologiques spécifiques tels que l’épilepsie, l’Alzheimer ou la Parkinson. Ces groupes de population peuvent être plus sensibles aux effets des huiles essentielles et requièrent une surveillance et des conseils adaptés. Par exemple, consultez impérativement un professionnel de santé avant toute administration par voie orale d’huiles essentielles. Ce dernier sera en mesure de fournir des informations individualisées et des recommandations appropriées.

Précautions d’emploi lors de l’utilisation des huiles essentielles

1. Qualité : Utiliser des huiles essentielles de haute qualité, biochimiquement définies, 100 % pures, naturelles et biologiques. Là ou on peut en trouver de bonnes qualité: essentiel des huiles
2. Stockage : Garder les flacons hors de portée des enfants. Bien fermer les flacons car les huiles essentielles sont très volatiles. Les conserver à l’abri de la lumière et de la chaleur (entre 5 et 30 °C) pour éviter l’oxydation et un effet irritant de l’huile essentielle.
3. Usage cutané : La majorité des huiles essentielles s’emploient diluées dans une huile végétale. Certaines huiles essentielles peuvent être irritantes selon les individus (phénols, aldéhydes aromatiques, monoterpènes, huiles essentielles oxydées).
4. Test d’allergie : Avant d’appliquer une huile essentielle, faire un test d’allergie en mettant une goutte d’huile essentielle à l’intérieur du pli du coude et attendre 20 minutes minimum.
5. Interdictions : Ne jamais verser une huile essentielle pure dans un verre d’eau ou un bain. Ne jamais mettre d’huile essentielle dans les oreilles et dans les yeux ! La brûlure est douloureuse.
6. Photosensibilisation : Certaines huiles essentielles sont photosensibilisantes (les zestes d’agrumes, ombellifères). Après l’application, éviter toute exposition au soleil pendant au moins 12 heures.
7. Contre-indications : De manière générale, les huiles essentielles sont déconseillées par voie interne et par voie cutanée aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 3 ans, sauf mention contraire d’un professionnel.

Associations et précautions particulières avec l’utilisation des huiles essentielles

• Certaines huiles essentielles sont photosensibilisantes (zestes d’agrumes, ombellifères) : ne pas s’exposer au soleil pendant au moins 12 heures après application
• Les huiles essentielles sont déconseillées par voie interne et par voie cutanée aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 3 ans, sauf mention contraire d’un professionnel
• Ne pas associer par voie interne les huiles essentielles, la diffusion et le mélange à 2 % pour la peau
• En cas d’ingestion accidentelle, avaler plusieurs cuillerées d’huile végétale ou prendre du charbon actif. Appeler le centre antipoison, ne surtout pas boire d’eau et/ou faire vomir
• En cas d’application accidentelle dans les yeux, verser plusieurs cuillerées d’huile végétale pour diluer l’huile essentielle
• Les personnes allergiques sont plus sensibles aux huiles essentielles ; utiliser-les avec parcimonie et toujours réaliser un test d’allergie au préalable. Abstenez-vous de les utiliser sur un enfant allergique
• Certaines huiles essentielles présentent une certaine toxicité (huiles irritantes, allergisantes, neurotoxiques, abortives, œstrogen-like)

Limites et mises en garde pour l’utilisation des huiles essentielles

Les huiles essentielles sont des concentrés chimiques qui, si elles sont naturelles, n’en restent pas moins très puissantes. La naturopathie n’est pas une médecine douce. Respecter les dosages et éviter les huiles essentielles à risque (phénols et cétones monoterpéniques) sont des règles importantes à suivre pour éviter tout risque iatrogène.

En cas de doute, abstenez-vous d’utiliser l’huile essentielle. Formez-vous et renseignez-vous sur les monographies d’un livre ou auprès d’un professionnel. Gardez à l’esprit qu’une huile essentielle qui vous convient personnellement ne convient pas forcément à quelqu’un d’autre. Transposer vos expériences à domicile à un contexte professionnel ou hospitalier n’est pas recommandé.

Contre-indications absolues pour certaines huiles essentielles

Certains types d’huiles essentielles présentent un niveau de risque plus élevé et doivent être évités dans certaines situations en raison de leurs propriétés chimiques et de leurs interactions potentielles avec l’organisme humain. Parmi celles-ci, on distingue deux catégories principales :

Phénols et cétones monoterpéniques : Risques neurotoxiques

Les huiles essentielles contenant des phénols ou des cétones monoterpéniques peuvent présenter des risques neurotoxiques, principalement pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes souffrant d’épilepsie. Lors de l’utilisation de ces huiles essentielles, veillez à prendre des précautions particulières :

Exemples d’huiles essentielles concernées:

• Canelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum)
• Clou de girofle (Syzygium aromaticum)
• Thym à thujanol (Thymus vulgaris CT thujanol)
• Origan compact (Origanum compactum)

Précautions d’utilisation:

• Privilégiez la diffusion atmosphérique, l’olfaction et les applications cutanées très localisées.
• Évitez la voie orale sans consultation préalable d’un professionnel de santé.
• Faites preuve d’extrême prudence chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes épileptiques.

Huiles essentielles photosensibilisantes : Risques liés à l’exposition au soleil

Certaines huiles essentielles, notamment celles provenant de zestes d’agrumes ou d’ombellifères, peuvent entraîner une sensibilité accrue à la lumière solaire, augmentant ainsi le risque de développer des brûlures ou des réactions cutanées. Veillez à observer les précautions suivantes après l’application de ces huiles essentielles :

Exemples d’huiles essentielles concernées:

• Citron (Citrus limon)
• Orange (Citrus sinensis)
• Angélique archangélica (Angelica archangelica)

Précautions d’utilisation:

• Évitez toute exposition au soleil pendant au moins 12 heures après l’application topique.
• Protégez votre peau à l’aide d’un écran solaire approprié si une exposition au soleil est inévitable.

Lors de l’utilisation d’huiles essentielles, assurez-vous de respecter ces consignes de sécurité et de demander conseil à un professionnel de santé si vous avez des questions ou des préoccupations spécifiques quant à leur emploi.

Les huiles essentielles toxiques ou irritantes en diffusion

L’aromathérapie est une pratique bénéfique pour la santé, mais elle comporte également des risques si certaines précautions ne sont pas respectées. Parmi les éléments à garder en tête, figurent les huiles essentielles toxiques ou irritantes en diffusion. Voici un aperçu des huiles essentielles concernées et des recommandations d’utilisation.

Huiles essentielles neurotoxiques et épileptisantes

Ces huiles essentielles contiennent des cétones monoterpéniques (camphre) neurotoxiques et pileptisantes. Il s’agit de :

• HE menthe poivrée (Mentha piperita)
• HE eucalyptus globuleux (Eucalyptus globulus)
• HE romarins (tous chimiotypes confondus) : Rosmarinus officinalis CT bor néolabol
• HE lavande aspic (Lavandula latifolia)
• HE lavandin abrial (Lavandula hybrida abrial)

L’utilisation de ces huiles essentielles dans des diffuseurs est déconseillée. Cependant, l’olfaction est admise pour la HE menthe poivrée et l’HE eucalyptus globulus.

Huiles essentielles dermocaustiques et irritantes pour les muqueuses

Ces huiles essentielles contiennent des phénols et peuvent être irritantes pour les muqueuses. Il s’agit de :

• HE cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum), feuilles
• HE thym à thymol (Thymus vulgaris CT thymol)
• HE thym à carvacrol (Thymus vulgaris CT carvacrol)
• HE sarriette des montagnes (Satureja montana)
• HE origan compact (Origanum compactum)
• HE clou de girofle (Syzygium aromaticum)

Ces huiles essentielles contiennent du cinnamaldéhyde :

• HE cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum), écorce

L’utilisation de ces huiles essentielles dans des diffuseurs est à éviter.

Précautions d’emploi avec l’utilisation des huiles essentielles

Voici quelques rappels importants relatifs à l’utilisation des huiles essentielles :

• Ne pas associer par voie interne les huiles essentielles, la diffusion et le mélange à 2 % pour la peau
• En cas d’ingestion accidentelle, avaler plusieurs cuillerées d’huile végétale ou prendre du charbon actif. Appeler le centre antipoison, ne surtout pas boire d’eau et/ou faire vomir
• En cas d’application accidentelle dans les yeux, verser plusieurs cuillerées d’huile végétale pour diluer l’huile essentielle. Ne pas laisser les flacons d’huiles essentielles proches des collyres pour les yeux
• Les personnes allergiques sont plus sensibles aux huiles essentielles ; utiliser-les avec parcimonie et toujours réaliser un test d’allergie au préalable. Abstenez-vous de les utiliser sur un enfant allergique
• Certaines huiles essentielles présentent une certaine toxicité (huiles irritantes, allergisantes, neurotoxiques, abortives, œstrogen-like)

En respectant ces précautions, vous pourrez bénéficier des bienfaits des huiles essentielles en toute sécurité.

Personnes exposées ou sensibles : précautions d’emploi ors de l’utilisation des huiles essentielles

Certaines populations requièrent une attention particulière lors de l’utilisation d’huiles essentielles, en raison de leur sensibilité accrue ou de leurs conditions médicales spécifiques. Assurez-vous de prendre en compte ces facteurs pour adapter l’usage des huiles essentielles de manière adéquate et sécuritaire.

Personnels soignants : Signes d’alerte et conduites à tenir lors d’utilisation des huiles essentielles

Les personnels soignants doivent être attentifs aux signes d’alerte suivants, qui peuvent indiquer une possible réaction allergique ou irritante due à l’exposition aux huiles essentielles persistant dans l’environnement :

• Maux de tête
• Irritation oculaire
• Congestion nasale
• Toux
• Éternuements
• Rougeurs cutanées
• Démangeaisons
• Éruptions cutanées
• Difficultés respiratoires

Si un membre du personnel soignant présente l’un de ces symptômes, il devrait rapidement :

1. Se retirer de la zone d’exposition aux huiles essentielles.
2. Se laver soigneusement les mains et le visage à l’eau tiède et au savon neutre.
3. Changer son uniforme et ses accessoires, s’ils ont été imprégnés par les huiles essentielles.
4. Demander conseil auprès d’un superviseur ou d’un responsable de la santé et de la sécurité au travail.
5. Tenir un registre des incidents pour documenter et signaler les épisodes d’exposition et faciliter l’identification des causes probables.

Des procédures de nettoyage et de ventilation adéquates doivent être mises en place pour minimiser les risques d’exposition aux huiles essentielles dans les environnements de travail des personnels soignants. Une formation continue sur les risques et les mesures de prévention est également essentielle pour garantir la sécurité et le bien-être de tous les membres du personnel.

Femmes enceintes et utilisation des huiles essentielles

Toutes les huiles essentielles sont proscrites pour les femmes enceintes le premier trimestre, ainsi que pour tous leurs modes d’utilisation (diffusion, voie cutanée et voie interne). L’olfaction reste toutefois possible. Durant toute la grossesse, certaines huiles essentielles sont strictement interdites pour les femmes enceintes :

• Huiles essentielles à cétones neurotoxiques et abortives : HE romarins (Romani CT cinéole, CT verbénone, CT bornéone), HE lavandins (Lavandula hybrida abrialis, Lavandula hybrida super), HE menthe poivrée (Mentha piperita), HE eucalyptus globulus (Eucalyptus globulus), HE cumin (Cuminum cyminum), HE carvi (Carum carvi), HE cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica) et HE cèdre de l’Himalaya (Cedrus deodora), etc.
• Huiles essentielles à phénols (utérotoniques) : HE cannelle de Ceylan feuille (Cinnamomum verum), HE origan compact (Origanum compactum), HE sarriette des montagnes (Satureja montana), HE clou de girofle (Syzygium aromaticum), HE thym à thymol (Thymus vulgaris CT thymol) et HE thym à carvacrol (Thymus officinalis CT carvacrol).
• Huiles essentielles oestrogen-like : HE niaouli (Melaleuca quinquenervia), HE cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens), HE aneth (Anethum graveolens), HE angélique racine (Angelica archangelica).
• Huiles essentielles utérotoniques : HE palmarosa (Cymbopogon martini), HE clou de girofle (Syzygium aromaticum).

Certaines huiles essentielles sont possibles d’utilisation (sauf par voie orale) et sur une dilution maximale de 3 % et pas sur la ceinture abdominale :
HE bergamote zeste (Citrus bergamia), HE bois de rose (Aniba rosaeodora), HE bois de hô (Cinnamomum camphora CT linalol), HE camomille noble (Anthemis nobilis), HE carotte cultivée (Daucus carota), HE citron zeste (Citrus limon), HE épinette noire (Picea mariana), HE eucalyptus radié (Eucalyptus radiata), HE fragonia (Agonis fragrans), HE lavande fine (Lavandula angustifolia), HE lentisque pistachier (Pistacia lentiscus), HE mandarine zeste (Citrus reticulata), HE myrte verte (Myrtus communis), HE néroli (Citrus aurantium fleur), HE orange douce zeste (Citrus sinensis), HE pamplemousse zeste (Citrus paradisi), HE petit grain bigarade (Citrus aurantium feuille), HE ravintsara (Cinnamomum camphora CT cinéole), HE rose de Damas (Rosa damascena), HE saro (Cinnamosma fragrans), TEA tree (Melaleuca alternifolia), HE thym à linalol (Thymus vulgaris CT linalol).

Enfants

Les huiles essentielles sont extrêmement puissantes et sont à manier avec précaution pour les sujets sensibles dont font partie les enfants donc faire très attention dans l’utilisation des huiles essentielles. Il serait dommage de se priver de leur action immunitaire et anti-infectieuse de terrain ou sécurisante et apaisante pour remédier à la nervosité, aux difficultés d’endormissement ou aux cauchemars. Selon la composition des huiles essentielles, il est possible pour les plus douces de les utiliser dès 1 an, bien diluées à raison d’1 goutte d’huile essentielle pour 1 cuillerée à café d’huile végétale par année d’âge . N’oubliez pas le test de tolérance. On évitera l’utilisation des huiles essentielles chez les enfants allergiques.

Exemples d’utilisation des huiles essentielles pour les enfants :

• Pour prévenir ou accompagner des infections bactériennes ou virales : HE ravintsara (Cinnamomum camphora CT cinéole), HE eucalyptus radié (Eucalyptus radiata), HE tea tree (Melaleuca alternifolia).

Précautions d’emploi pour les personnes sous traitement médicamenteux avec l’utilisation des huiles essentielles

L’utilisation des huiles essentielles peut interagir avec divers traitements médicamenteux. Il est essentiel de prendre des précautions lorsque vous êtes sous traitement allopathique, afin de minimiser les risques d’interactions potentielles. Voici quelques directives à suivre en fonction de votre situation :

• Anticoagulants : Évitez l’utilisation par voie interne des huiles essentielles de gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens) et gaulthérie odorante (Gaultheria fragrantissima), cannelle de Ceylan écorce (Cinnamomum verum), orange zeste (Citrus sinensis et Citrus aurantium), mandarine zeste (Citrus reticulata) et clou de girofle (Sygyzium aromaticum).
• Corticoïdes : Les huiles essentielles cortison-like (α-pinène) telles que le pin sylvestre (Pinus sylvestris), épinette noire (Picea mariana), gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens) et gaulthérie odorante (Gaultheria fragrantissima), sapin baumier (Abies bal-samifera) augmentent l’activité des corticoïdes. Diminuez les doses médicamenteuses en conséquence.
• Hypoglycémiants : Les huiles essentielles de géranium rosat (Pelargonium asperum) et cannelle de Ceylan écorce (Cinnamomum verum) augmentent l’activité des hypoglycémiants.
• Antihypotenseurs : Les huiles essentielles de lavande vraie ou fine (Lavandula angustifolia) et ylang-ylang (Cananga odorata) intensifient l’activité des antihypotenseurs.
• Antihypertenseurs : Évitez les huiles essentielles de pin sylvestre (Pinus sylvestris), épinette noire (Picea mariana), romarins (toutes les variétés), les huiles essentielles à phénols, et les huiles essentielles riches en 1,8 cinéole.
• Antidépresseurs : Pas d’interactions connues avec les huiles essentielles en massage, olfaction ou diffusion.
• Chimiothérapie : Utilisation autorisée uniquement en diffusion et olfaction des huiles essentielles.
• Traitements hormonaux de substitution : Évitez toutes les huiles essentielles dans l’hypothèse de tomber enceinte et surtout les huiles essentielles œstrogen-like (cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens), sauge sclarée (Salvia scaria), niaouli (Melaleuca quinquenervia)).
• Immunosuppresseurs : Évitez les huiles essentielles immuno-stimulantes à phénols, telles que le thym thymol (Thymus vulgaris à thymol), thym carvacrol (Thymus vulgaris à carvacrol), origan compact (Origanum compactum), sarriette des montagnes (Satureja montana).
• Médicaments à faible marge thérapeutique, tels que les inhibiteurs calciques (type vérapamil, diltiazem, nifédipine), bloqueurs béta (bisoprolol, carvedilol, métoprolol), antiarythmiques, digitaliques (digoxine, digitoxine), contraceptifs hormonaux, immunosuppresseurs, thyroïdiens et monoamine oxydase (MAO) inhibiteurs – évitez les huiles essentielles riches en 1,8 cinéole ou induisant des cytochromes.

⚠️ Important : Afin d’éviter toute interaction médicamenteuse majeure, supprimez la voie orale des huiles essentielles et n’utilisez que des dilutions à 3 % maximum par voie cutanée (soit 1 ml du mélange appliqué trois fois par 24 heures). Les huiles essentielles ou essences peuvent perturber l’absorption des médicaments, notamment les médicaments hormono-dépendants tels que les contraceptifs oraux et les traitements contre les cancers œstrogène-dépendants. Certaines huiles essentielles à activité œstrogen-like sont déconseillées (cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens), sauge sclarée (Salvia scaria), niaouli (Melaleuca quinquenervia)).

Personnes épileptiques

Les huiles essentielles contenant des cétones monoterpéniques, telles que la menthe poivrée (Mentha x piperita), le romarin à camphre (Rosmarinus officinalis CT camphre) et l’eucalyptus globuleux (Eucalyptus globulus), peuvent abaisser le seuil épileptogène et déclencher des crises chez les personnes épileptiques. Évitez ces huiles essentielles et optez pour des alternatives plus sûres.

Malades atteints de scléroses en plaques ou de Parkinson

Les patients atteints de scléroses en plaques ou de Parkinson peuvent manifester une hypersensibilité aux huiles essentielles, en raison de leurs troubles neurologiques. Consultez un spécialiste pour une orientation thérapeutique individualisée.

Patients atteints de cancers hormono-dépendants

Certaines huiles essentielles, dont celles riches en phyto-œstrogènes, peuvent perturber les traitements hormonaux prescrits dans le cadre de cancers hormono-dépendants. Évitez ces huiles essentielles et privilégiez des options plus appropriées, après consultation d’un expert en aromathérapie ou d’un professionnel de santé.

Adaptez l’utilisation des huiles essentielles en tenant compte des particularités propres à chaque population sensible, et rappelez-vous que la consultation d’experts et de professionnels de santé constitue une ressource précieuse pour une pratique sécuritaire et efficiente de l’aromathérapie.

Tiré du livre: aromathérapie pour les soignants d’Anne-Laure Jffrelo

Conclusion : Les huiles essentielles, un monde de bienfaits à utiliser avec sagesse et prudence

Les huiles essentielles, ces trésors naturels aux parfums envoûtants, nous offrent un éventail de bienfaits pour notre bien-être. Elles peuvent nous aider à soulager les maux du quotidien, à améliorer la qualité du sommeil, à favoriser la relaxation et à harmoniser notre corps et notre esprit.

Cependant, il est primordial de rappeler que l’utilisation des huiles essentielles doit se faire avec prudence et en suivant les recommandations d’un professionnel qualifié. Leur puissance ne doit pas être négligée, car une utilisation incorrecte peut entraîner des effets indésirables.

Alors, n’hésitez pas à explorer le monde fascinant des huiles essentielles, mais faites-le avec sagesse et en vous entourant des conseils avisés d’un expert. Ainsi, vous pourrez profiter pleinement de leurs bienfaits tout en préservant votre santé et votre sécurité.

N’oubliez jamais que l’utilisation des huiles essentielles doit toujours revenir à une utilisation prudente et raisonnée.