La douleur chronique, notamment le SDRC ou algodystrophie, est une condition dévastatrice affectant des millions de personnes. Cette souffrance persistante, souvent mal comprise, se caractérise par une douleur intense et disproportionnée, qui n’est pas toujours liée à une lésion physique continue. Les personnes atteintes de SDRC ou algodystrophie subissent des altérations notables : changements de couleur et de température cutanée, gonflements, et une hypersensibilité extrême au toucher, impactant profondément leur qualité de vie. Longtemps, les traitements se sont focalisés sur les symptômes physiques, négligeant le rôle central du cerveau dans la perception de la douleur. Heureusement, une nouvelle approche voit le jour, exploitant la neuroplasticité cérébrale. La Pain Reprocessing Therapy (PRT), ou Thérapie de Reprogrammation de la Douleur, offre une solution novatrice. Elle se base sur la compréhension que le cerveau peut, par erreur, générer ou amplifier des signaux de douleur, même après la guérison. La PRT vise à reprogrammer ces circuits neuronaux hyperactifs pour briser le cycle de la peur-douleur, offrant ainsi aux personnes souffrant de SDRC ou algodystrophie un chemin vers le soulagement et une vie plus fonctionnelle.
1.SDRC ou algodystrophie : Comprendre la Douleur Persistante
1. SDRC ou algodystrophie : Comprendre la Douleur Persistante
La douleur est un signal d’alarme vital, une sentinelle essentielle de notre corps qui nous avertit d’un danger ou d’une lésion. Cependant, dans des conditions complexes comme le Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC) ou l’algodystrophie, ce système d’alarme finement réglé peut se dérégler et s’emballer, entraînant une douleur intense et persistante même en l’absence de danger physique réel ou après la guérison de la blessure initiale. Comprendre cette dérégulation cérébrale est la première étape vers une meilleure gestion de cette affliction.
1.1. Douleur Aiguë : Un Mécanisme de Protection Essentiel
La douleur aiguë est notre alliée instinctive. C’est une réponse normale et saine du système nerveux à une blessure, une infection ou une menace immédiate. Par exemple, lorsque vous touchez une surface brûlante ou que vous vous blessez, la douleur aiguë agit comme un avertissement instantané, vous incitant à retirer votre main ou à immobiliser la zone blessée pour éviter davantage de dommages. Ce mécanisme de protection est crucial pour notre survie et la préservation de l’intégrité de notre corps. Dans le contexte du SDRC ou algodystrophie, la douleur initiale peut effectivement être déclenchée par un événement, même mineur – une entorse, une fracture, une chirurgie – mais la particularité de cette condition est que la réaction douloureuse devient totalement disproportionnée par rapport à la cause initiale et persiste bien au-delà de ce qui est physiologiquement attendu pour la guérison des tissus.
1.2. Douleur Persistante : Quand l’Alarme S’Emballe Sans Raison
Pour les personnes atteintes de SDRC ou algodystrophie, le scénario change radicalement. La douleur ne joue plus son rôle d’alarme utile. Au lieu de cela, elle persiste bien au-delà de la guérison des tissus, des mois, voire des années, après l’événement déclencheur. Ce phénomène indique que le cerveau a développé des voies neuronales de la douleur hyperactives et sensibilisées. En d’autres termes, le cerveau a appris à générer de la douleur de manière autonome. Il interprète désormais des signaux non menaçants (un simple toucher, un changement de température, un mouvement anodin) comme des menaces importantes, les transformant en sensations douloureuses intenses. Le système nerveux central devient alors hypersensible, fonctionnant constamment en « mode alerte » élevé. C’est cette hypersensibilisation centrale qui génère une douleur chronique lancinante, souvent accompagnée de symptômes caractéristiques tels que des changements inexpliqués de température (peau chaude ou froide au toucher), des altérations de la couleur de la peau (rougeur, pâleur, cyanose), des gonflements persistants, une raideur articulaire et une grande difficulté à bouger la zone affectée, tous typiques du SDRC ou algodystrophie.
1.3. Le Cercle Vicieux de la Peur et de l’Amplification Cérébrale
La douleur persistante dans le SDRC ou algodystrophie est souvent aggravée par un facteur psychologique puissant : la peur. La peur constante de ressentir de la douleur, la crainte de l’aggraver par le mouvement ou l’activité, et l’anxiété qui l’accompagne peuvent intensifier considérablement la douleur chronique. C’est un véritable cercle vicieux : la douleur engendre la peur, et cette peur, à son tour, active et amplifie les circuits cérébraux de la douleur, rendant les sensations encore plus intenses et envahissantes. Ce phénomène est particulièrement marqué dans le SDRC ou algodystrophie, où même les tentatives de mouvement peuvent être appréhendées par crainte d’une flambée douloureuse, ce qui conduit à l’évitement et à la désadaptation. Le cerveau, interprétant cet évitement comme une confirmation du danger, continue d’amplifier les signaux, créant ainsi une boucle de rétroaction négative qui entretient et renforce la douleur, rendant le retour à une vie normale de plus en plus difficile. Comprendre ce mécanisme est essentiel pour briser ce cycle et ouvrir la voie à des approches thérapeutiques plus efficaces, comme la Pain Reprocessing Therapy.
2. La Pain Reprocessing Therapy (PRT) : Une Révolution dans le Traitement de la Douleur Neuroplastique
La Pain Reprocessing Therapy (PRT), ou Thérapie de Reprogrammation de la Douleur, n’est pas une simple technique de gestion de la douleur ; c’est une approche révolutionnaire qui s’attaque à la racine cérébrale de la douleur chronique neuroplastique. Développée par une équipe de neuroscientifiques, psychologues et experts en douleur, la PRT est basée sur les découvertes les plus récentes en matière de neuroplasticité et sur la compréhension que de nombreuses douleurs persistantes sont le résultat d’un câblage neuronal dysfonctionnel dans le cerveau, plutôt que de dommages physiques continus. Elle propose un cadre et des outils pour « rééduquer » le cerveau et lui apprendre à interpréter correctement les signaux du corps.
2.1. Les Principes Fondamentaux de la PRT : Rééduquer le Cerveau
La Pain Reprocessing Therapy repose sur plusieurs principes fondamentaux qui la distinguent des approches traditionnelles. Premièrement, elle enseigne que la douleur chronique, en particulier celle associée au SDRC ou algodystrophie, est souvent une « fausse alarme » envoyée par le cerveau. C’est une douleur réelle, mais qui ne signifie plus un danger physique immédiat. Deuxièmement, la PRT utilise la neuroplasticité dirigée, c’est-à-dire la capacité consciente et intentionnelle de modifier les voies neuronales du cerveau. L’objectif est de désactiver les circuits de la douleur hypersensibles et d’en construire de nouveaux, basés sur la sécurité et la non-menace. Enfin, la PRT intègre une compréhension profonde du lien entre le corps et l’esprit, reconnaissant l’impact des émotions et du stress sur l’expérience de la douleur. En combinant éducation, techniques cognitives et exercices d’exposition, la Thérapie de Reprogrammation de la Douleur permet au patient de passer d’un état de peur et d’évitement à un état de sécurité et de réintégration.
2.2. Les Étapes Clés de l’Application de la PRT
La mise en œuvre de la Pain Reprocessing Therapy se déroule généralement en plusieurs étapes structurées :
- Éducation et Diagnostic de la Douleur Primaire : La première étape consiste à aider le patient à comprendre que sa douleur est très probablement neuroplastique et non le signe d’une lésion physique continue (douleur primaire). Cela implique une évaluation approfondie pour écarter toute cause secondaire nécessitant une intervention médicale différente. Pour le SDRC ou algodystrophie, où les examens médicaux ne trouvent souvent pas d’explication satisfaisante pour la persistance de la douleur, cette réorientation est cruciale.
- Reprogrammation des Sentiments de Peur : C’est le cœur de la PRT. Le thérapeute guide le patient à reconnaître les sensations douloureuses non pas comme des menaces, mais comme des sensations corporelles inoffensives qui ont été mal interprétées par un cerveau hypervigilant. Par exemple, une brûlure intense liée au SDRC n’est plus perçue comme un tissu en train de brûler, mais comme une sensation nerveuse amplifiée par le cerveau. Cette réévaluation cognitive est répétée consciemment pour créer de nouvelles associations neurales.
- Exposition Graduée Comportementale : Le patient est encouragé à reprendre progressivement les activités qu’il évitait par peur de la douleur. Cela peut commencer par des mouvements simples et légers, comme effleurer une zone hypersensible, et progresser vers des activités plus complexes. Chaque étape réussie envoie un message de sécurité au cerveau, renforçant le nouveau câblage neuronal. Pour le SDRC ou algodystrophie, cela est essentiel pour désactiver la réponse de fuite/évitement.
- Exploration et Traitement des Émotions : La PRT reconnaît que le stress et les émotions refoulées peuvent activer les mêmes circuits neuronaux que la douleur physique. Les patients sont aidés à identifier et à exprimer ces émotions (colère, anxiété, traumatisme) de manière saine. Cette libération émotionnelle réduit la charge globale sur le système nerveux, ce qui peut directement diminuer l’intensité de la douleur.
- Ancrage des Nouvelles Voies Cérébrales : Par la pratique répétée et l’intégration de ces nouvelles compréhensions dans la vie quotidienne, les nouvelles voies neuronales de la non-douleur deviennent plus fortes, et les anciennes, plus faibles. Cela conduit à une réduction durable de la douleur.
2.3. La Pain Reprocessing Therapy pour le SDRC ou algodystrophie : Un Outil Puissant
La Pain Reprocessing Therapy est particulièrement bien adaptée au traitement du SDRC ou algodystrophie en raison de la nature neuroplastique de ces conditions. Elle offre aux patients une feuille de route pour comprendre pourquoi leur douleur persiste, même après la guérison physique initiale. En se concentrant sur la désensibilisation du système nerveux central et la réinterprétation des signaux de danger, la PRT aide les individus à briser le cycle vicieux de la peur, de l’évitement et de l’amplification de la douleur. C’est une approche proactive qui donne le pouvoir au patient, lui permettant de réentraîner son propre cerveau vers la guérison et un retour à la fonctionnalité.
3. Pourquoi la Pain Reprocessing Therapy est Efficace ? : Optimiser le Cerveau Face au SDRC ou algodystrophie
La Pain Reprocessing Therapy (PRT), ou Thérapie de Reprogrammation de la Douleur, ne se contente pas de gérer les symptômes ; elle propose une nouvelle perspective et une solution proactive au traitement du SDRC ou algodystrophie. Son efficacité réside dans sa capacité à exploiter une propriété fascinante de notre cerveau : sa capacité innée à changer et à s’adapter. C’est une approche qui reconnaît la douleur chronique non pas comme une fatalité, mais comme un signal que le cerveau peut apprendre à réinterpréter et à désactiver.
3.1. Comment la Pain Reprocessing Therapy Reprogramme le Cerveau : L’Exploitation de la Neuroplasticité
Au cœur de l’efficacité de la Pain Reprocessing Therapy réside le concept de la neuroplasticité. C’est la remarquable capacité du cerveau à se reconfigurer tout au long de la vie. Contrairement à l’ancienne croyance que le cerveau est statique après l’enfance, nous savons aujourd’hui qu’il peut constamment créer de nouvelles connexions neuronales, renforcer celles existantes, et même en affaiblir d’autres en fonction de nos expériences et de notre apprentissage.
Dans le contexte du SDRC ou algodystrophie, la douleur est souvent le résultat d’une neuroplasticité « maladive » où le cerveau a construit et renforcé des voies neuronales de la douleur chroniques. Ces chemins deviennent si dominants qu’ils s’activent même en l’absence de danger physique réel. La Pain Reprocessing Therapy utilise délibérément la neuroplasticité pour inverser ce processus. Comment ? En entraînant le cerveau à interpréter différemment les signaux corporels. Par exemple, une sensation de « brûlure » associée au SDRC ou algodystrophie est souvent perçue par le cerveau comme un signal de lésion. La PRT enseigne au patient à reconsidérer cette sensation non pas comme une brûlure physique réelle mais comme un signal d’alarme erroné émis par un cerveau hypersensible. En changeant cette interprétation consciente, et en répétant cette nouvelle perception, le cerveau commence à désactiver progressivement les anciennes voies neuronales de la douleur et à en créer de nouvelles, plus saines et non associées au danger. C’est comme désapprendre un réflexe conditionné et en construire un nouveau, plus adapté. Ce processus permet de réduire considérablement la douleur associée au SDRC ou algodystrophie, car le cerveau cesse d’envoyer ces signaux de détresse inutiles.
3.2. La Relation Intrinsèque entre Douleur et Émotion dans le SDRC
La Pain Reprocessing Therapy met en lumière une vérité fondamentale souvent ignorée : la relation intrinsèque entre la douleur physique et les émotions. Des études en neurosciences, notamment l’imagerie cérébrale, ont démontré que les mêmes régions du cerveau sont activées lorsque nous ressentons une douleur physique (comme une brûlure) et une douleur émotionnelle (comme un chagrin intense ou le rejet social). Les émotions intenses, le stress chronique, l’anxiété et les traumatismes peuvent donc non seulement exacerber la douleur existante, mais aussi contribuer à l’origine même de la douleur neuroplastique.
Pour les personnes atteintes de SDRC ou algodystrophie, qui peuvent vivre des niveaux considérables d’anxiété, de détresse, et parfois de colère ou de frustration, cette connexion est primordiale. La PRT aide à dissocier la composante émotionnelle de la douleur. Par exemple, si une personne ressent une forte anxiété concernant un rendez-vous médical, et que sa douleur au bras (due au SDRC) s’intensifie juste avant, la PRT l’aidera à reconnaître que cette augmentation de douleur est probablement une réponse émotionnelle plutôt qu’une aggravation physique. En apprenant à identifier, valider et traiter ces émotions sous-jacentes (sans les juger), les patients peuvent réduire l’activation des centres de la douleur dans le cerveau. En gérant mieux le stress émotionnel, le système nerveux devient moins réactif et moins susceptible de générer ou d’amplifier des signaux de douleur, offrant un soulagement essentiel pour les personnes atteintes de SDRC ou algodystrophie.
3.3. Les Résultats Cliniques Probants de la Pain Reprocessing Therapy pour le SDRC
L’efficacité de la Pain Reprocessing Therapy n’est pas seulement théorique ; elle est soutenue par des résultats cliniques probants. De nombreuses études, y compris celles menées par des pionniers dans le domaine comme le Dr Howard Schubiner et Alan Gordon, ont démontré des succès significatifs dans le traitement de diverses conditions de douleur chronique. Ces recherches ont inclus des participants présentant des symptômes très similaires à ceux du SDRC ou algodystrophie, comme la fibromyalgie, la lombalgie chronique sans cause structurelle claire, ou le syndrome de fatigue chronique.
Les patients qui suivent une Thérapie de Reprogrammation de la Douleur rapportent une réduction significative de l’intensité de leur douleur, souvent menant à une rémission complète ou quasi-complète. Plus important encore, ils expérimentent une amélioration drastique de leur qualité de vie. Cela inclut une capacité accrue à reprendre des activités quotidiennes, sociales et professionnelles qu’ils avaient dû abandonner, une diminution de la dépendance aux médicaments contre la douleur, et un retour à un fonctionnement normal. Par exemple, une étude clinique randomisée a montré que la PRT peut entraîner des taux de guérison élevés pour des douleurs chroniques neuroplastiques, avec des effets durables. Ces résultats sont extrêmement encourageants pour les personnes souffrant de SDRC ou algodystrophie, offrant un véritable espoir de reprendre le contrôle de leur corps et de leur vie, au-delà de la simple gestion symptomatique.
4. Les Femmes Face au SDRC ou Algodystrophie : Une Approche Thérapeutique Spécifique et Holistique Nécessaire
Les femmes sont, de manière statistiquement significative, disproportionnellement affectées par la douleur chronique, et ce phénomène est particulièrement prégnant dans le cas du Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC) ou algodystrophie. Non seulement elles sont plus sujettes à développer ces syndromes, mais elles rapportent souvent une intensité de douleur plus élevée et une plus grande persistance des symptômes. Face à cette réalité, il devient impératif d’adopter une approche thérapeutique spécifique et différenciée qui reconnaisse et intègre pleinement les particularités biologiques, psychologiques et sociales propres aux femmes. La Pain Reprocessing Therapy (PRT), ou Thérapie de Reprogrammation de la Douleur, se révèle être un outil exceptionnellement bénéfique et pertinent en tenant compte de ces spécificités féminines.
4.1. Les Spécificités Biologiques et Hormonales chez les Femmes : Un Impact Crucial sur la Douleur
Le corps des femmes est régulé par un système endocrinien d’une grande complexité, dont les spécificités biologiques et hormonales exercent une influence majeure sur la perception et la modulation de la douleur. Le cycle menstruel, la grossesse, le post-partum, et surtout la ménopause, sont autant de périodes marquées par des fluctuations hormonales (notamment des œstrogènes et de la progestérone) qui peuvent directement impacter la sensibilité aux signaux de douleur et la façon dont le cerveau les traite. Par exemple, de nombreuses femmes atteintes de SDRC ou algodystrophie rapportent une exacerbation de leurs symptômes douloureux juste avant ou pendant leurs règles, ou observent des modifications de l’intensité de leur douleur à l’approche et pendant la périménopause. Ces variations peuvent s’expliquer par l’influence des hormones sur les neurotransmetteurs et les voies de la douleur dans le cerveau.
La Pain Reprocessing Therapy intègre et prend en compte ces facteurs biologiques féminins essentiels. Elle aide les femmes à comprendre comment leur corps et leur cerveau peuvent réagir différemment à la douleur en fonction de ces variations hormonales. L’objectif n’est pas de minimiser la douleur ressentie, mais de la contextualiser. En décodant comment ces influences hormonales peuvent potentiellement moduler l’intensité des « fausses alarmes » envoyées par un cerveau hypersensible (sans pour autant signifier une nouvelle lésion), les femmes peuvent apprendre à déconstruire l’inquiétude et l’anxiété liées à ces fluctuations prévisibles. Cette meilleure compréhension renforce leur capacité à reprogrammer leur réponse cérébrale à la douleur, en reconnaissant que ces pics ne sont pas nécessairement le signe d’une aggravation permanente.
4.2. L’Impact des Facteurs Psychosociaux et des Biais de Genre : Des Obstacles Spécifiques à Surmonter
Au-delà des aspects purement biologiques, les femmes sont fréquemment confrontées à des défis uniques liés aux facteurs psychosociaux et aux biais de genre profondément enracinés dans le domaine médical et social de la douleur chronique. Historiquement, la douleur féminine a été, et est parfois encore, sous-estimée, minimisée, voire excessivement attribuée à des causes purement « psychologiques » ou « hystériques ». Cette tendance peut mener à des diagnostics tardifs ou erronés et à des traitements inadaptés, augmentant la souffrance et la frustration des patientes. Les femmes peuvent ainsi faire face à une incrédulité du corps médical ou de leur entourage, ce qui engendre un sentiment d’isolement, d’incompréhension, et une détresse psychologique accrue, alimentant le cercle vicieux de la douleur. De plus, les attentes sociétales, les multiples rôles (mère, épouse, professionnelle, soignante), et la gestion simultanée du foyer et de la carrière peuvent générer un stress chronique significatif, un facteur connu pour amplifier la douleur neuroplastique.
La Pain Reprocessing Therapy, par sa nature, est particulièrement bien adaptée pour aborder ces obstacles. En se concentrant sur la connexion profonde entre le corps et l’esprit et en validant pleinement l’expérience de la douleur comme réelle et légitime (qu’elle soit structurelle ou neuroplastique), la PRT offre un espace sûr. Elle permet aux femmes d’exprimer leur frustration face aux expériences passées de minimisation de leur douleur, de reconnaître l’impact des biais de genre sur leur parcours, et de reconstruire une confiance fondamentale en leur propre ressenti corporel. En leur fournissant les outils scientifiques pour comprendre le rôle de leur cerveau dans la douleur, la PRT les habilite à reprendre le pouvoir et l’agence sur leur condition, loin des narratifs qui les infantilisaient ou les renvoyaient à une « douleur imaginaire ».
4.3. Comment la Pain Reprocessing Therapy Répond aux Besoins Spécifiques des Femmes
En offrant une approche véritablement holistique et intégrée qui adresse simultanément les aspects physiques, émotionnels, et psychosociaux de la douleur, la Pain Reprocessing Therapy est un outil exceptionnellement puissant et pertinent pour les femmes souffrant de SDRC ou algodystrophie. Plutôt que de simplement se limiter à la prescription de médicaments pour masquer les symptômes, la PRT les équipe de stratégies cognitives et émotionnelles concrètes et durables pour réévaluer leurs sensations douloureuses.
Par exemple, une femme ayant développé un SDRC après un accident et qui ressent une lourde culpabilité d’être un « fardeau » pour sa famille pourrait, grâce aux techniques de la PRT, explorer ces émotions refoulées (culpabilité, peur de ne pas être à la hauteur), comprendre leur lien direct avec l’amplification de sa douleur neuroplastique, et apprendre des méthodes saines pour les relâcher. Simultanément, elle apprendra à interpréter les élancements, brûlures ou sensations de froid qui caractérisent le SDRC, non pas comme une nouvelle blessure ou une aggravation de son état physique, mais comme un signal d’alarme erroné émis par son cerveau sensibilisé. En validant profondément leur douleur tout en leur montrant concrètement comment leur cerveau peut être « rééduqué » par la neuroplasticité, la Pain Reprocessing Therapy permet aux femmes de reprendre un contrôle actif et significatif sur leur corps et leur vie. Elles apprennent à écouter leurs sensations avec curiosité et discernement plutôt qu’avec une peur paralysante, à remettre en question les messages de danger non fondés, et à réintégrer progressivement les activités et passions qu’elles avaient été contraintes d’abandonner. Cette autonomisation est cruciale pour briser le cycle de la douleur, renforcer la résilience et retrouver une pleine participation à la vie.mes, la Pain Reprocessing Therapy offre une approche prometteuse et scientifiquement fondée pour un soulagement durable et un retour à une vie pleine et active.
5. Conclusion : La Pain Reprocessing Therapy, Une Nouvelle Voie vers le Soulagement du SDRC ou Algodystrophie
La douleur chronique, et en particulier des syndromes aussi invalidants que le SDRC ou algodystrophie, a longtemps été une énigme, piégeant des millions de personnes dans un cycle de souffrance et de désespoir. Cependant, l’avènement de la Pain Reprocessing Therapy (PRT), ou Thérapie de Reprogrammation de la Douleur, représente une avancée majeure et transformative dans le paysage des traitements de la douleur. En se détachant des approches purement symptomatiques, la PRT offre une perspective radicalement différente et puissamment efficace : celle de traiter la douleur à sa source cérébrale.
Cette thérapie révolutionnaire nous invite à comprendre que notre cerveau, malgré sa complexité, est intrinsèquement neuroplastique, capable de se réorganiser et de désapprendre les schémas de douleur chronique. Pour les personnes atteintes de SDRC ou algodystrophie, cela signifie un espoir concret de briser le cercle vicieux de l’hypersensibilité neuronale et de la peur. En apprenant à réinterpréter les signaux de douleur non plus comme une menace imminente mais comme des « fausses alarmes » d’un système nerveux hyperactif, et en travaillant à libérer l’impact émotionnel et comportemental associé, la PRT permet une véritable reprogrammation des voies de la douleur. Les résultats cliniques prometteurs démontrent que ce n’est pas une simple gestion, mais une possibilité de réduction significative, voire de rémission, des symptômes, ouvrant la voie à un retour à une vie active et épanouie.
Il est temps de changer collectivement notre approche de la douleur chronique et d’embrasser pleinement le potentiel de guérison que notre propre cerveau peut offrir. La Pain Reprocessing Therapy n’est pas une panacée, mais une méthode scientifiquement validée qui offre aux personnes souffrant de SDRC ou algodystrophie les outils nécessaires pour reprendre le contrôle, cultiver la sécurité corporelle et redécouvrir une vie libérée des chaînes de la douleur.
Références et Ressources Complémentaires
Pour approfondir votre compréhension de la Pain Reprocessing Therapy et de son application aux douleurs neuroplastiques comme le SDRC ou algodystrophie, nous vous recommandons les ressources suivantes :
Références Scientifiques
Pour approfondir votre compréhension de la douleur persistante et de la Pain Reprocessing Therapy, voici des références clés issues de la recherche scientifique :
- Douleur chronique : le rôle du cerveau et de la psychologie – Inserm L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) est un organisme de recherche majeur en France. Cet article ou d’autres publications de l’Inserm traitent du rôle central du cerveau dans la chronicisation de la douleur et des approches psychologiques et neuroscientifiques pour la gérer, des concepts au cœur de la PRT. Note : L’Inserm a de nombreuses publications. Voici un lien général pour lancer une recherche sur leur site.
- Lumley, M. A., Schubiner, H., & Ashar, Y. K. (2022). Pain Reprocessing Therapy for Primary Pain: A Scoping Review and Proposed Clinical Model. Current Pain and Headache Reports, 26(10), 735-745. DOI: 10.1007/s11916-022-01072-6 Explore les mécanismes et le modèle clinique de la Pain Reprocessing Therapy.






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