Etre Maman avec des douleurs chroniques

par | Mis à jour le 08/06/2025 | Publié le 08/06/2025 | Douleur chronique | 0 commentaires

Temps de lecture : 10 minutes

Être maman avec des douleurs chroniques, c’est vivre la parentalité avec une intensité particulière, souvent méconnue. C’est avancer chaque jour avec un corps fatigué, douloureux, parfois imprévisible, tout en essayant de répondre aux besoins d’un enfant. La parentalité est déjà une aventure exigeante, faite de joies profondes, d’élans d’amour et de remises en question permanentes. Mais quand la douleur s’invite dans le quotidien, ce rôle de mère devient encore plus complexe.

Porter, consoler, jouer, répondre, être disponible : autant de gestes ordinaires qui peuvent devenir extraordinaires quand le corps souffre. Entre la fatigue chronique, la culpabilité persistante, la frustration de ne pas faire « comme les autres » et le désir intense de préserver un lien de qualité avec ses enfants, les mères douloureuses avancent sur un fil. Un équilibre fragile, nourri d’ambivalence et de courage. Et malgré tout, oui : cet équilibre est possible.

La douleur chronique : un fardeau invisible au cœur de la maternité

maternité et douleur

Être mère, c’est souvent faire passer les besoins des autres avant les siens. Quand on est une maman avec des douleurs chroniques, ce principe devient un véritable défi du quotidien. Le simple fait de se lever, de porter son enfant, de préparer un repas ou de répondre à une demande affective peut coûter une énergie immense. Ce qui est considéré comme des gestes simples ou ordinaires devient parfois insurmontable, voire douloureux au point de devoir renoncer.

La fatigue chronique, la raideur matinale, les crises inflammatoires, les névralgies ou encore les troubles du sommeil viennent perturber chaque aspect du rôle maternel. À cela s’ajoute une pression continue pour rester disponible, douce, patiente, attentive, même lorsque le corps hurle de douleur.

Ce que les autres ne voient pas — et que même certains soignants ou proches minimisent —, c’est cette double injonction impossible :
👉 Être une “bonne mère” selon les normes sociales, tout en gérant un corps douloureux, imprévisible et parfois épuisé.
Une équation difficile, qui génère bien souvent culpabilité, honte, sentiment d’échec… alors même que la mère fait tout ce qu’elle peut avec ce qu’elle a.

Cette pression est alimentée par des représentations irréalistes de la maternité :

  • celle d’une mère toujours disponible,
  • toujours énergique,
  • jamais lasse,
  • capable de tout porter (au sens propre comme au figuré).

Or, ces modèles idéalisés sont inaccessibles pour de nombreuses femmes — et encore plus pour celles qui vivent avec une maladie chronique douloureuse.

Il est essentiel de visibiliser cette réalité :
La maternité vécue avec une douleur chronique est un parcours à la fois héroïque et vulnérable, souvent silencieux, mais jamais sans amour.mais une maternité qui demande de la créativité, de la résilience et beaucoup de douceur envers soi-même.

Culpabilité maternelle et ambivalence émotionnelle : un terrain miné

Lorsqu’on est une maman avec des douleurs chroniques, la maternité se vit souvent avec une intensité émotionnelle décuplée. On avance sur un fil tendu entre amour inconditionnel et épuisement profond, entre désir de présence et impossibilité physique d’être là comme on le voudrait. Et c’est dans cet espace fragile que s’installe, insidieuse, la culpabilité.

Une culpabilité sourde, quotidienne, épuisante

Elle est là dès le matin, quand on n’arrive pas à sortir du lit assez vite pour préparer le petit déjeuner. Elle revient le soir, quand la fatigue est si forte qu’on ne peut ni lire une histoire, ni écouter pleinement ce que l’enfant a à dire. Elle surgit à chaque moment de retrait, à chaque « non » prononcé pour préserver un peu d’énergie, à chaque demande d’aide formulée.

« Je culpabilise de ne pas être une maman comme les autres. J’ai l’impression de rater des moments essentiels. »

Ce type de témoignage est fréquent. Il reflète une réalité : vivre avec une douleur chronique, c’est devoir faire des choix constants entre ses besoins et ceux de l’enfant, avec souvent, le sentiment de léser l’un ou l’autre. Ce sentiment d’insuffisance peut devenir permanent, envahissant, et miner l’estime de soi.

On culpabilise de :

  • ne pas en faire assez,
  • ne pas jouer, bouger, porter, consoler comme on le voudrait,
  • ne pas être la mère qu’on avait rêvé d’être,
  • transmettre une image de fatigue ou de souffrance à son enfant,
  • avoir besoin d’aide… ou de solitude.

Ce n’est pas juste une culpabilité morale. C’est une usure psychique, une lutte intérieure qui épuise presque autant que la douleur elle-même.

Quand le corps dit non et le cœur dit oui

Ce tiraillement crée ce qu’on appelle une ambivalence émotionnelle. Une coexistence de sentiments opposés, qui s’entrechoquent dans le même espace-temps. Il est tout à fait possible — et même fréquent — de ressentir :

  • de l’amour immense pour son enfant… et de l’agacement dans la minute suivante,
  • de la joie sincère de passer un moment avec lui… et de l’envie de fuir pour ne plus entendre de bruit,
  • de la gratitude pour un câlin… et du désespoir de ne pas pouvoir se reposer ensuite,
  • le besoin de protéger son enfant de la douleur… tout en ayant envie de lui expliquer ce qu’on vit.

Cette complexité émotionnelle est normale. Elle n’a rien à voir avec un manque d’amour ou une inaptitude à être mère. Elle est simplement le reflet d’un quotidien sous haute tension physique et mentale.

Quand on vit avec une maladie douloureuse, chaque ressource est comptée. Il faut gérer la douleur, l’imprévisibilité des symptômes, la fatigue extrême, les rendez-vous médicaux, parfois les traitements lourds… tout en maintenant un minimum de vie familiale et affective. Le cœur veut bien faire, mais le corps impose ses règles.

« Mon corps me trahit, mais je ne veux pas que mes enfants en pâtissent. Et pourtant… parfois ils en pâtissent, et je m’en veux. »

Ce que la société attend, ce que le corps permet

Cette souffrance intérieure est souvent renforcée par les attentes sociales autour de la maternité. L’image dominante de la « bonne mère » reste celle d’une femme toujours disponible, présente, énergique, patiente, tendre. Un modèle inaccessible pour toute femme… et encore plus pour celles qui vivent avec une maladie chronique douloureuse.

La société valorise la mère qui « donne tout ». Mais que se passe-t-il quand on n’a pas tout à donner ? Quand il faut choisir entre se laver ou s’occuper de son enfant ? Quand on compte les cuillères d’énergie disponibles pour tenir jusqu’au soir ?

Trop souvent, ces questions sont passées sous silence. Les femmes concernées intériorisent l’idée qu’elles sont « insuffisantes », « inadaptées », voire « défaillantes ». Et c’est là que le terrain devient miné : elles ne se donnent plus le droit à l’imperfection, alors même qu’elles déploient une force invisible pour assurer le quotidien.

Redéfinir ce que c’est qu’être une « bonne mère »

Il est urgent de changer le regard porté sur la maternité vécue avec douleur chronique. Être une « bonne mère », ce n’est pas être parfaite. Ce n’est pas cacher sa douleur. Ce n’est pas faire semblant. C’est, au contraire, incarner une humanité profonde : celle d’une personne qui, malgré ses limites, continue à aimer, à créer du lien, à faire de son mieux.

C’est montrer à son enfant que les émotions sont légitimes, que les corps ont des limites, que l’amour n’a pas besoin d’être démontré par des performances.

C’est aussi enseigner, sans le vouloir, des valeurs précieuses :

  • l’empathie,
  • le respect des autres et de soi,
  • la solidarité familiale,
  • la résilience face à l’adversité.

Ces enfants-là, bien souvent, développent une maturité émotionnelle particulière, une intelligence affective nourrie par l’expérience du soin, du silence, de l’adaptation.

Préserver le lien malgré la douleur

Lien maternel et douleur

L’une des préoccupations majeures des mamans avec des douleurs chroniques, c’est de réussir à préserver un lien fort et nourrissant avec leur(s) enfant(s), malgré les limites physiques et émotionnelles. Lorsque le corps ne suit plus, comment rester disponible ? Quand les gestes du quotidien deviennent douloureux, comment continuer à transmettre de la tendresse, de la sécurité, de la présence ?

La réponse réside souvent dans la qualité de la relation, plus que dans la quantité d’activités partagées. Un enfant n’a pas besoin d’une mère qui court partout. Il a besoin de se sentir aimé, vu, entendu, reconnu.

Même allongée sur un canapé, une mère peut :

  • raconter une histoire,
  • proposer un jeu calme ou une activité créative,
  • écouter son enfant parler de sa journée,
  • regarder un film ensemble en commentant les scènes,
  • faire un câlin doux sans avoir à bouger.

Ce sont ces petits moments d’attention sincère qui construisent un lien fort. L’essentiel est d’être émotionnellement présent, même quand le corps est fatigué ou douloureux.

Parler de la douleur avec ses enfants

De nombreuses femmes se demandent s’il faut parler de la douleur avec leurs enfants. La réponse dépend bien sûr de l’âge, de la sensibilité et du contexte familial. Mais dans la plupart des cas, une communication simple, honnête et rassurante permet à l’enfant de mieux comprendre ce qu’il perçoit déjà.

Les enfants ressentent tout : la fatigue, les absences, l’irritabilité. Ne pas mettre de mots sur ce qu’ils vivent peut les angoisser davantage. Expliquer que « maman a mal », que « ce n’est pas de leur faute », et qu’il y a des moments où elle a besoin de repos… leur permet de donner du sens à la situation.

Il ne s’agit pas de faire porter le poids de la maladie à l’enfant. Il s’agit simplement de le sécuriser par la parole :

« Oui, maman est souvent fatiguée. Oui, parfois elle a mal. Mais elle t’aime fort, et ça ne change rien à son amour. »

Ce type de discours, adapté à l’âge de l’enfant, est profondément structurant. Il l’aide à développer de l’empathie, de la compréhension, et un sentiment de lien maintenu, même dans la difficulté.

La résilience maternelle : transformer la douleur en force

Être une maman avec des douleurs chroniques est un défi de chaque instant, un combat parfois invisible aux yeux des autres. Pourtant, c’est aussi une formidable source de résilience et de croissance personnelle. Cette force intérieure, bien que née de la souffrance, se construit peu à peu, à travers plusieurs étapes indispensables qui permettent de transformer l’épreuve en une expérience enrichissante.

Accepter sa réalité avec bienveillance

La première étape de cette résilience est souvent l’acceptation. Apprendre à reconnaître sa douleur sans chercher à la nier ou à la combattre constamment est un acte de courage. Cela signifie aussi cesser de se juger durement pour ses limites physiques ou émotionnelles. L’acceptation n’est pas une forme de résignation, mais un engagement à vivre avec sa douleur sans se laisser submerger.

Cette bienveillance envers soi-même permet de libérer un poids énorme, celui de la culpabilité ou de la frustration. Une maman avec des douleurs chroniques qui s’accorde cette permission de ne pas être parfaite ouvre la porte à un apaisement intérieur, indispensable pour avancer. En apprenant à écouter son corps et ses besoins, elle évite l’épuisement, ce qui est essentiel pour préserver son énergie et sa santé sur le long terme.

Redéfinir sa maternité

La douleur impose souvent une nouvelle définition de la maternité. Ce rôle ne se mesure plus à la quantité d’activités, de tâches accomplies, ou à la capacité d’être toujours disponible physiquement. Être une bonne mère devient une question de présence authentique, même dans la faiblesse.

Cela signifie privilégier la qualité des échanges, des moments partagés, plus que la quantité. Une discussion sincère, un câlin, un regard bienveillant prennent alors une importance capitale. Cette réorganisation intérieure permet de s’éloigner des attentes sociales irréalistes et de se recentrer sur ce qui est réellement essentiel pour le lien avec ses enfants.

Se redéfinir ainsi, c’est aussi apprendre à accepter ses propres limites sans culpabilité, en comprenant que la maternité peut se vivre autrement, avec douceur et adaptation. Cette réinvention permet de mieux gérer ses besoins et ceux des enfants, tout en respectant son corps douloureux.

Puisez dans la force du lien maternel

Le lien maternel est une source inépuisable de force et de motivation. Cet amour profond, souvent au cœur de la résilience, donne le courage de continuer malgré la fatigue et la douleur.

Ce lien pousse à trouver des stratégies pour s’adapter, inventer de nouvelles manières d’être présente sans se mettre en danger. Par exemple, apprendre à déléguer certaines tâches, à prendre des pauses pour mieux revenir auprès de ses enfants, ou à utiliser des aides matérielles adaptées.

C’est aussi ce lien qui permet de rester connectée émotionnellement, même quand le corps est limité. La présence affective, la communication sincère et la complicité deviennent alors des piliers pour renforcer la relation mère-enfants, au-delà des contraintes physiques.

S’appuyer sur un réseau de soutien

La résilience maternelle ne se construit pas seule. S’entourer d’un réseau de soutien est une nécessité pour éviter l’isolement qui peut accentuer la douleur morale et physique.

Ce réseau peut être composé d’autres mamans vivant des expériences similaires, de la famille, des amis, ou de professionnels (coachs, thérapeutes, associations). Partager ses difficultés, recevoir des conseils ou simplement être écoutée sans jugement est essentiel pour préserver son équilibre.

Accepter l’aide extérieure n’est pas un signe de faiblesse, mais une preuve de courage et de sagesse. Cela permet de répartir les charges, de se ressourcer, et d’aborder la maternité avec plus de sérénité.

Transformer la douleur en opportunité de croissance

Enfin, la maternité vécue avec des douleurs chroniques peut devenir une véritable opportunité de croissance personnelle. L’épreuve forge la patience, la compassion, et une meilleure connaissance de soi.

Cette expérience développe aussi une capacité d’empathie accrue, tant envers ses enfants qu’envers soi-même. Elle incite à construire une relation basée sur l’authenticité, la tendresse, et le respect des limites de chacun.

En se libérant des idéaux imposés, la maman douloureuse trouve un équilibre plus sincère et profond, une manière d’être qui allie force et douceur. Elle transmet ainsi à ses enfants des valeurs essentielles, comme la résilience, l’acceptation de soi et la capacité à surmonter les obstacles.

Mes accompagnements pour les femmes douloureuses chroniques

Vivre avec une douleur chronique bouleverse profondément le quotidien, la vie sociale, professionnelle et familiale. Pour aider les femmes à mieux gérer cette réalité complexe, je propose des accompagnements personnalisés qui prennent en compte la globalité de la personne, son histoire et ses besoins.

Séances individuelles personnalisées

Chaque femme fait face à des douleurs uniques, c’est pourquoi mes séances sont adaptées à ses objectifs et contraintes. Que ce soit pour mieux gérer la douleur, apaiser le stress, ou retrouver de la vitalité, j’utilise des outils variés comme la visualisation, la gestion émotionnelle, et l’auto-hypnose. Ces séances sont possibles en présentiel ou en visio, pour plus de flexibilité.

Ateliers collectifs thématiques

Les ateliers rassemblent des femmes qui partagent des expériences similaires, offrant un espace de soutien et d’échanges. Ils permettent d’apprendre des techniques pratiques de gestion de la douleur, de relaxation, et de renforcer la confiance en soi. Les thématiques abordées sont adaptées aux besoins du groupe.

Journées immersives

Ces journées offrent un temps d’arrêt privilégié pour approfondir la connaissance de son corps et de ses ressources, à travers des pratiques variées, des moments de partage et des temps de repos. Elles sont pensées pour favoriser la résilience et le bien-être global.

Formations en auto-hypnose

L’auto-hypnose est un outil puissant pour accompagner la gestion de la douleur chronique. Je propose des formations complètes pour apprendre à pratiquer chez soi, en toute autonomie, afin de retrouver un meilleur équilibre émotionnel et corporel.


Tous ces accompagnements visent à redonner aux femmes douloureuses chroniques des clés concrètes pour mieux vivre leur quotidien, se reconnecter à leurs forces intérieures, et préserver leurs relations, qu’elles soient de maman ou non.

Conclusion

Être une maman avec des douleurs chroniques ou plus largement une femme vivant avec une douleur persistante est un défi complexe mêlant fatigue, culpabilité et ambivalence émotionnelle. Pourtant, cette expérience difficile peut aussi être une source profonde de résilience et d’adaptation.

Les recherches montrent que l’acceptation de la douleur, alliée à des stratégies d’auto-gestion comme l’auto-hypnose et la gestion émotionnelle, améliore significativement la qualité de vie des personnes souffrant de douleurs chroniques (Inserm, 2023). De plus, le soutien social et familial joue un rôle clé dans la résilience psychologique et le maintien d’un lien sain avec ses enfants (Fondation de France, 2022).

Par ailleurs, les programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP), largement développés en France, ont démontré leur efficacité pour accompagner les patients dans la gestion de leur douleur et la reconstruction d’une vie sociale équilibrée (HAS, 2017).

Face à ces enjeux, il est essentiel que les femmes douloureuses chroniques puissent bénéficier d’un accompagnement personnalisé, intégrant à la fois des outils concrets et un soutien bienveillant, afin de transformer la douleur en une force de vie.

Ecrit par Corine Cliquet

Corine Cliquet, ancienne infirmière et aujourd'hui coach en gestion de la douleur et conseillère en santé globale. Forte de plus de 20 ans d'expérience dans le domaine de la santé, j'ai choisi d'adopter une approche holistique et humaine pour accompagner les personnes souffrant de douleurs chroniques et de stress. En tant que patiente ressource pour le Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC) et diplômée d'un Diplôme Universitaire en Éducation Thérapeutique du Patient (ETP), j'accompagne les patients dans la compréhension et la gestion de leur douleur en leur proposant des solutions concrètes, adaptées à leur quotidien. Mon travail repose sur des outils comme l'hypnose, la visualisation et des techniques de gestion du stress, afin d’aider chacun à prendre le contrôle de ses douleurs et de retrouver une meilleure qualité de vie. Ce que je propose : 🌟 Ateliers pratiques : Des sessions collectives pour comprendre la douleur et apprendre à la gérer grâce à des outils simples et efficaces. 🌟 Accompagnement personnalisé : Un suivi individuel pour adapter les stratégies à vos besoins spécifiques. 🌟 Programmes de gestion de la douleur : Des parcours sur mesure pour intégrer des techniques comme l’hypnose et d'autres pratiques centrées sur le bien-être. Mon objectif ? Vous aider à reprendre le pouvoir sur votre douleur et votre santé grâce à des outils concrets et une approche positive, bienveillante et ludique.

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