douleurs chroniques + SDRC mon logo

Gérer la douleur au quotidien : stratégies efficaces

par | Mis à jour le 10/10/2025 | Publié le 10/10/2025 | La douleur chronique, Gérer la douleur

Table des matières
Temps de lecture : 22 minutes

Gérer la douleur au quotidien représente un défi majeur pour des millions de personnes vivant avec des conditions douloureuses chroniques. Que vous souffriez de fibromyalgie, d’arthrose, de lombalgie chronique, de SDRC, de migraines chroniques ou de douleurs neuropathiques, apprendre à naviguer dans votre quotidien avec la douleur nécessite des stratégies concrètes et personnalisées. Cet article vous propose des solutions contre la douleur testées et validées par des patients et des professionnels de santé, pour vous aider à diminuer la douleur et améliorer significativement votre qualité de vie.


1. Comprendre votre douleur pour mieux la gérer

1.1 Les différents types de douleur chronique

Pour gérer la douleur au quotidien efficacement, commencez par identifier le type de douleur que vous vivez. La gestion de la douleur varie considérablement selon sa nature.

La douleur nociceptive résulte d’une lésion tissulaire réelle (arthrose, traumatisme, inflammation). Elle se manifeste généralement par une sensation de brûlure, de compression ou de battement localisé. Cette forme de douleur répond souvent bien aux approches thermiques et aux antalgiques classiques.

La douleur neuropathique provient d’une atteinte du système nerveux lui-même (SDRC, neuropathies diabétiques, sclérose en plaques). Les patients décrivent fréquemment des sensations de décharges électriques, de fourmillements intenses ou de brûlures diffuses. Cette douleur nécessite des stratégies spécifiques incluant des médicaments neuropathiques et des approches de neuromodulation.

La douleur nociplastique (comme dans la fibromyalgie) correspond à une amplification anormale des signaux douloureux par le système nerveux central, sans lésion identifiable. Le cerveau traite incorrectement les informations sensorielles, transformant des stimuli normaux en douleur intense. Cette forme bénéficie particulièrement des approches psychocorporelles et de la restructuration cognitive.

La douleur mixte combine plusieurs mécanismes. Par exemple, une arthrose sévère (nociceptive) peut déclencher des modifications du système nerveux créant une composante neuropathique. Identifier cette complexité permet d’adapter vos solutions contre la douleur.

1.2 L’importance du journal de douleur détaillé pour la gestion de la douleur

Tenir un journal de douleur structuré constitue la pierre angulaire pour gérer la douleur au quotidien. Cet outil révèle des patterns invisibles au quotidien mais cruciaux pour votre gestion de la douleur.

Documentez quotidiennement ces éléments essentiels :

  • Intensité : échelle 0-10 à trois moments (matin, après-midi, soir)
  • Localisation précise : notez les zones et leur extension
  • Qualité : brûlure, compression, décharges, tiraillements
  • Facteurs aggravants : activités, positions, stress
  • Facteurs soulageants : ce qui a aidé, même partiellement
  • Sommeil : qualité, réveils nocturnes, fatigue matinale
  • Humeur et anxiété : échelle 0-10 pour contextualiser
  • Météo : pression barométrique, humidité, température
  • Cycle menstruel : pour les femmes, influence hormonale
  • Alimentation : repas, hydratation, alcool, café
  • Médications : prises, horaires, efficacité ressentie

Au bout de 3-4 semaines, analysez vos notes pour identifier vos déclencheurs personnels. Vous découvrirez peut-être que votre douleur s’intensifie systématiquement 24h avant un changement météorologique, que certains aliments inflammatoires aggravent vos symptômes, ou que votre douleur diminue après certaines activités spécifiques.

1.3 Identifier vos déclencheurs spécifiques

Chaque personne développe sa constellation unique de déclencheurs. Pour diminuer la douleur, vous devez connaître VOS facteurs aggravants personnels.

Les déclencheurs physiques courants incluent :

  • Positions prolongées (assis, debout, couché)
  • Mouvements répétitifs ou inhabituels
  • Port de charges même légères
  • Manque de sommeil récurrent
  • Déshydratation chronique
  • Sédentarité excessive ou activité intense

Les déclencheurs environnementaux comprennent :

  • Variations de pression atmosphérique
  • Humidité élevée ou très basse
  • Températures extrêmes (froid, chaleur)
  • Exposition au vent
  • Bruits intenses ou lumières vives
  • Espaces surpeuplés ou chaotiques

Les déclencheurs émotionnels englobent :

  • Stress aigu ou chronique
  • Anxiété anticipatoire
  • Conflits relationnels
  • Surcharge cognitive
  • Événements traumatiques

Les déclencheurs alimentaires peuvent inclure :

  • Aliments ultra-transformés
  • Sucres raffinés en excès
  • Alcool et caféine
  • Additifs alimentaires (glutamate, aspartame)
  • Gluten ou lactose selon sensibilités personnelles

Une fois identifiés, ces déclencheurs deviennent évitables ou modulables, vous donnant un contrôle réel sur votre douleur.


2. Techniques physiques pour calmer la douleur

2.1 La thermothérapie personnalisée : chaud ou froid ?

La thermothérapie constitue une solution contre la douleur accessible et efficace, mais son application doit être personnalisée. Contrairement aux idées reçues, il n’existe pas de règle universelle.

Pour les douleurs inflammatoires aiguës (poussée d’arthrose, tendinite récente), le froid diminue l’inflammation et engourdit la zone :

  • Compresses froides 15-20 minutes maximum
  • Protégez toujours votre peau (linge fin)
  • Répétez toutes les 2-3 heures si nécessaire
  • Ice massage pour zones précises et localisées

Pour les douleurs musculaires chroniques (tensions, contractures), la chaleur détend les tissus et améliore la circulation :

  • Bouillotte sèche ou humide 20-30 minutes
  • Bains chauds avec sels d’Epsom (sulfate de magnésium)
  • Coussins chauffants à température réglable
  • Cire chaude thérapeutique pour mains et pieds

Pour les douleurs neuropathiques, testez les deux approches car les réponses varient considérablement d’une personne à l’autre. Certains patients trouvent un soulagement avec le froid qui « coupe » les décharges électriques, d’autres préfèrent la chaleur douce qui apaise.

La technique du contraste thermique combine alternance chaud/froid :

  • 3 minutes de chaleur
  • 1 minute de froid
  • Répétez 3-5 cycles
  • Terminez par la température la plus confortable
  • Excellent pour calmer la douleur liée aux troubles circulatoires

Précautions essentielles :

  • Ne jamais appliquer directement sur peau lésée
  • Éviter chaleur excessive si troubles sensitifs
  • Vérifier température avec thermomètre si neuropathie
  • Arrêter immédiatement si aggravation

2.2 Le mouvement adapté : votre allié contre la raideur

Le mouvement doux et progressif représente un paradoxe pour gérer la douleur au quotidien : vous avez mal donc vous bougez moins, mais l’immobilité aggrave votre douleur. Briser ce cercle vicieux nécessite une approche graduelle.

La règle d’or : commencez bien en dessous de votre capacité actuelle. Si vous pensez pouvoir marcher 15 minutes, commencez par 5 minutes seulement pendant une semaine complète.

Pour les douleurs articulaires (arthrose, polyarthrite) :

  • Exercices en piscine : l’eau porte votre poids et facilite les mouvements
  • Marche sur terrain plat : évitez pentes et escaliers au début
  • Vélo d’appartement : sans résistance initialement
  • Tai-chi ou Qi Gong : mouvements fluides et contrôlés
  • Étirements très doux : jamais jusqu’à la douleur

Pour les douleurs musculaires (fibromyalgie, tensions chroniques) :

  • Yoga adapté : privilégiez le yin yoga ou le yoga restauratif
  • Pilates modifié : renforcement en douceur
  • Marche nordique : avec bâtons pour répartir l’effort
  • Natation lente : dos crawlé particulièrement bénéfique

Pour les douleurs neuropathiques :

  • Mobilisations nerveuses : exercices spécifiques avec kinésithérapeute
  • Marche consciente : attention portée aux sensations
  • Mouvements de glissement : réduisent adhérences nerveuses

La progression en 3 phases pour diminuer la douleur durablement :

Phase 1 (semaines 1-4) : Établir votre baseline

  • Trouvez votre durée/intensité sans aggravation
  • Maintenez ce niveau même les bons jours
  • Notez vos réactions dans votre journal

Phase 2 (semaines 5-12) : Augmentation minimaliste

  • Augmentez de 5-10% par semaine maximum
  • Si aggravation, revenez au niveau précédent
  • La régularité prime sur l’intensité

Phase 3 (après 3 mois) : Consolidation

  • Variez les activités pour éviter monotonie
  • Intégrez exercices de renforcement léger
  • Maintenez votre routine même en vacances

Signes d’alarme nécessitant de ralentir :

  • Douleur augmentée plus de 2 points sur 10
  • Symptômes persistant plus de 2h après l’exercice
  • Fatigue excessive le lendemain
  • Troubles du sommeil accentués

2.3 Les postures anti-douleur pour chaque situation

postures anti-douleur
  • Facebook
  • LinkedIn
  • Twitter
  • Pinterest
  • Gmail
  • Buffer
  • Yahoo Mail
Correct and incorrect posture flat icons with men in standing sitting and lying poses isolated vector illustration

Adopter des postures optimales constitue une solution contre la douleur sous-estimée mais redoutablement efficace pour gérer la douleur au quotidien.

En position assise (travail, repas, loisirs) :

  • Lombaires : coussin de soutien lombaire maintenant courbure naturelle
  • Pieds : posés à plat, genoux à 90°, repose-pieds si nécessaire
  • Écrans : hauteur des yeux, bras de longueur, clavier proche
  • Pause obligatoire : levez-vous 2 minutes toutes les 30 minutes
  • Variation : changez de position toutes les 15-20 minutes

En position debout prolongée (cuisine, queue, transports) :

  • Poids : répartition équilibrée sur les deux pieds
  • Bassin : légèrement basculé, ne cambrez pas excessivement
  • Genoux : légèrement fléchis, jamais verrouillés
  • Alternance : transférez poids d’un pied à l’autre régulièrement
  • Appui : utilisez un repose-pied ou marche si disponible

Position allongée pour dormir :

Pour douleurs lombaires :

  • Sur le dos : coussin sous genoux, oreiller cervical adapté
  • Sur le côté : coussin entre les genoux, oreiller corps entier
  • Évitez : sur le ventre (torsion cervicale et lombaire)

Pour douleurs cervicales :

  • Oreiller cervical ergonomique (hauteur adaptée à votre morphologie)
  • Évitez : oreillers trop épais ou trop plats
  • Sur le dos : meilleure position pour cervicales

Pour fibromyalgie ou douleurs diffuses :

  • Matelas mi-ferme (ni trop dur, ni trop mou)
  • Surmatelas en mousse à mémoire de forme
  • Multiples coussins de positionnement
  • Température chambre fraîche (18-19°C)

Positions de soulagement rapide pour calmer la douleur en crise :

Position fœtale modifiée : Sur le côté, genoux remontés, coussin entre jambes et sous tête Position 90-90 : Dos au sol, jambes sur chaise à 90°, excellent pour lombaires Position de l’enfant (yoga) : À genoux, front au sol, bras étendus, étirement doux du dos Décubitus dorsal surélevé : Dos légèrement relevé (30-45°), genoux fléchis, pour reflux et douleurs thoraciques

2.4 L’auto-massage et les points de pression

auto-massage et points de pression
  • Facebook
  • LinkedIn
  • Twitter
  • Pinterest
  • Gmail
  • Buffer
  • Yahoo Mail
Beautiful woman resting relaxed on the couch after working out in the living room dressed in sportswear

L’auto-massage représente une technique accessible pour diminuer la douleur sans dépendre d’un thérapeute. Pratiqué quotidiennement, il améliore circulation, détend muscles et libère endorphines naturelles.

Techniques de base d’auto-massage :

Pour les cervicales et trapèzes :

  • Pétrissage doux avec main opposée
  • Pressions circulaires le long de la nuque
  • 5-10 minutes, 2-3 fois par jour
  • Utilisez huile ou crème pour fluidité

Pour les lombaires :

  • Balles de tennis dans chaussette contre le mur
  • Rouleau en mousse (foam roller) au sol
  • Mouvements lents de va-et-vient
  • 10 minutes, particulièrement le soir

Pour les mains et poignets (arthrose, tendinites) :

  • Pétrissage de chaque doigt individuellement
  • Pressions circulaires sur paumes
  • Étirements doux des doigts
  • Bain de cire chaude (paraffine thérapeutique)

Points de pression efficaces pour calmer la douleur :

Point Hegu (LI4) : Dans le creux entre pouce et index

  • Indication : maux de tête, douleurs faciales, stress
  • Pression ferme 30 secondes, 3 répétitions
  • Contre-indication : grossesse

Point Zusanli (ST36) : 4 doigts sous rotule, sur bord externe du tibia

  • Indication : fatigue, douleurs digestives, immunité
  • Massage circulaire 1-2 minutes
  • Excellent pour énergie globale

Point Shenmen (HT7) : Pli du poignet, côté auriculaire

  • Indication : anxiété, insomnie, palpitations
  • Pression douce avant coucher
  • Favorise relaxation profonde

Points trigger (points gâchettes musculaires) :

  • Zones hypersensibles dans muscles contractés
  • Pression maintenue 30-90 secondes jusqu’à relâchement
  • Peuvent référer douleur à distance (ex: trapèze → tête)
  • Nécessitent apprentissage avec professionnel initialement

Outils d’auto-massage à avoir :

  • Balles de massage (différentes tailles et densités)
  • Rouleau en mousse (foam roller lisse ou texturé)
  • Canne de massage (accès zones difficiles du dos)
  • Masseur électrique (vibrations, chaleur)
  • Ventouses (pour patients avancés, sous supervision)

3. Stratégies mentales et émotionnelles pour la gestion de la douleur

3.1 La respiration anti-douleur : techniques prouvées

La respiration contrôlée constitue l’une des solutions contre la douleur les plus puissantes et immédiatement disponibles. Elle agit sur le système nerveux autonome, réduisant stress et tension musculaire qui amplifient la douleur.

La cohérence cardiaque (technique validée scientifiquement) :

  • Rythme : 6 respirations par minute (5 secondes inspiration, 5 secondes expiration)
  • Durée : 5 minutes minimum, 3 fois par jour
  • Moment idéal : au réveil, avant repas, avant coucher
  • Effets : régulation cortisol, apaisement système nerveux, diminution douleur de 20-30%
  • Application : utilisez une app (RespiRelax+, Cardiac Coherence) pour guidance

La respiration abdominale profonde :

  • Allongé ou assis confortablement
  • Main sur ventre, autre sur poitrine
  • Inspirez profondément par le nez en gonflant le ventre (pas la poitrine)
  • Expirez lentement par la bouche, ventre qui se dégonfle
  • Répétez 10 cycles minimum
  • Calme la douleur en activant le système parasympathique

La respiration 4-7-8 (technique Dr. Weil pour crises aiguës) :

  • Inspirez par le nez en comptant jusqu’à 4
  • Retenez votre souffle en comptant jusqu’à 7
  • Expirez complètement par la bouche en comptant jusqu’à 8
  • Répétez 4 cycles complets
  • Effet apaisant rapide en 2-3 minutes

La respiration par narines alternées (yoga pranayama) :

  • Bouchez narine droite, inspirez par gauche
  • Bouchez narine gauche, expirez par droite
  • Inspirez par droite
  • Expirez par gauche
  • Continuez alternance 5-10 minutes
  • Équilibre hémisphères cérébraux, réduit anxiété

3.2 La visualisation guidée et l’imagerie mentale

L’imagerie mentale exploite la capacité du cerveau à modifier la perception douloureuse par des représentations mentales positives. Cette solution contre la douleur nécessite pratique régulière mais offre des résultats durables.

Visualisation du lieu sûr (pour gérer la douleur au quotidien) :

  • Fermez les yeux, respirez calmement
  • Imaginez un lieu où vous vous sentez parfaitement en sécurité et détendu
  • Enrichissez l’image : couleurs, sons, odeurs, température
  • Ressentez les sensations corporelles de détente dans ce lieu
  • Restez 10-15 minutes dans cette visualisation
  • Pratiquez quotidiennement pour créer un « refuge mental »

Technique de la main gantée (anesthésie par visualisation) :

  • Imaginez tremper votre main dans eau glacée
  • Visualisez main devenant engourdie, insensible
  • Ressentez l’engourdissement se propager
  • « Transférez » mentalement cette sensation à zone douloureuse
  • Maintenez cette image 5-10 minutes
  • Efficace pour diminuer la douleur localisée

Visualisation de guérison :

  • Imaginez votre zone douloureuse avec couleur spécifique (souvent rouge ou noir)
  • Visualisez une lumière apaisante (dorée, bleue) qui enveloppe progressivement la zone
  • La couleur douloureuse se dissipe, remplacée par lumière curative
  • Ressentez chaleur, détente, soulagement se propager
  • Terminez en visualisant zone complètement apaisée

Exercices d’imagerie pour pathologies spécifiques :

Fibromyalgie : visualisez système nerveux comme réseau électrique survolté, puis graduellement régulé Arthrose : imaginez articulations lubrifiées, cartilage régénéré, mouvements fluides Migraines : visualisez vaisseaux cérébraux se normalisant, pression diminuant SDRC : imaginez circulation rétablie, inflammation disparaissant, température s’équilibrant

3.3 La restructuration cognitive : changer votre relation à la douleur

La Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC) adaptée à la douleur chronique transforme votre perception et gestion de la douleur en modifiant les schémas de pensée contre-productifs.

Identifier les pensées catastrophiques :

Pensées automatiques négatives courantes :

  • « Cette douleur va me détruire complètement »
  • « Je ne pourrai plus jamais avoir de vie normale »
  • « Personne ne comprend ce que je vis »
  • « Mon corps m’a trahi et ne guérira jamais »
  • « Je suis un fardeau pour mon entourage »

Technique de restructuration en 5 étapes :

Étape 1 : Identifiez la pensée automatique négative Étape 2 : Évaluez les preuves pour et contre cette pensée Étape 3 : Cherchez des explications alternatives plus équilibrées Étape 4 : Formulez une pensée plus réaliste et aidante Étape 5 : Observez l’impact sur votre état émotionnel et douleur

Exemple de restructuration :

Pensée initiale : « Je ne peux rien faire, cette douleur me rend complètement inutile »

Restructuration : « J’ai des limitations temporaires, mais je peux adapter mes activités. Hier j’ai réussi à [activité concrète]. Je progresse à mon rythme. »

L’acceptation radicale (non-résignation) :

Différenciez acceptation (reconnaître la réalité pour mieux agir) et résignation (abandon passif).

Acceptation active implique :

  • Reconnaître que la douleur existe aujourd’hui
  • Cesser de lutter contre ce qui est
  • Diriger énergie vers actions constructives
  • Identifier ce qui reste sous votre contrôle

Pratique de défusion cognitive :

Au lieu de « Je SUIS ma douleur », pensez « J’AI une douleur en ce moment » Au lieu de « Cette douleur est insupportable », observez « Mon esprit me dit que c’est insupportable » Cette distance mentale diminue l’emprise émotionnelle de la douleur

3.4 La méditation de pleine conscience adaptée

La méditation de pleine conscience (mindfulness) modifie votre relation à la douleur plutôt que de tenter de l’éliminer. Les études montrent une réduction de 40-50% de l’intensité perçue après 8 semaines de pratique régulière.

Méditation du body scan (balayage corporel) pour gérer la douleur au quotidien :

  • Allongez-vous confortablement
  • Portez attention successivement à chaque partie du corps
  • Observez sensations sans jugement ni tentative de changement
  • Quand vous rencontrez zone douloureuse, « respirez dedans »
  • Notez comment la douleur fluctue naturellement
  • Durée : 20-30 minutes quotidiennement

Méditation de la respiration (ancrage simple) :

  • Concentrez-vous uniquement sur votre respiration
  • Quand esprit vagabonde (y compris vers douleur), ramenez doucement attention au souffle
  • Ne combattez pas pensées ou sensations, laissez-les passer
  • 10-15 minutes, 2 fois par jour minimum

Observer la douleur avec curiosité (approche contre-intuitive) :

  • Au lieu d’éviter sensations douloureuses, explorez-les avec curiosité bienveillante
  • Où exactement se situe la douleur ? Quelle forme a-t-elle ?
  • Quelle température ? Quelle texture ?
  • Comment évolue-t-elle d’instant en instant ?
  • Cette observation détachée diminue réactivité émotionnelle

Programme MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction) :

Programme structuré de 8 semaines spécifiquement validé pour douleur chronique. Cherchez praticien certifié près de chez vous ou version en ligne. Ce programme enseigne gestion de la douleur durable et diminution du stress lié.


4. Optimisation du mode de vie pour diminuer la douleur

4.1 Le sommeil réparateur : fondation de la gestion de la douleur

Le sommeil de qualité et la gestion de la douleur entretiennent une relation bidirectionnelle : la douleur perturbe le sommeil, et le manque de sommeil amplifie la douleur. Briser ce cercle vicieux est prioritaire.

Hygiène du sommeil optimale :

Horaires réguliers :

  • Couchez-vous et levez-vous à heures fixes (même weekend)
  • Créez routine pré-sommeil apaisante (30-60 minutes)
  • Évitez siestes longues (maximum 20 minutes avant 15h)

Environnement optimal :

  • Température : 18-19°C idéal pour sommeil profond
  • Obscurité totale : masque de nuit ou rideaux occultants
  • Silence : bouchons d’oreilles ou bruit blanc si nécessaire
  • Literie adaptée : matelas mi-ferme, oreillers ergonomiques

Éviter avant coucher :

  • Écrans (téléphone, tablette, TV) 1-2h avant sommeil (lumière bleue)
  • Caféine après 14h (demi-vie 5-6h)
  • Alcool (perturbe sommeil profond malgré endormissement facilité)
  • Repas lourds dans les 3h précédant coucher
  • Activité physique intense dans les 4h précédant

Favoriser :

  • Tisanes apaisantes (camomille, valériane, passiflore)
  • Lecture papier avec lumière tamisée
  • Bain tiède (pas chaud) 1-2h avant
  • Techniques relaxation (respiration, méditation)
  • Chambre réservée uniquement au sommeil et intimité

Gestion des réveils nocturnes liés à la douleur :

  • Ne restez pas au lit si éveillé plus de 20 minutes
  • Levez-vous, activité calme en lumière tamisée
  • Techniques calmer la douleur : respiration, étirements doux
  • Retournez au lit uniquement quand somnolent
  • Évitez vérifier l’heure (anxiété du temps qui passe)

Suppléments validés scientifiquement (après avis médical) :

  • Mélatonine : 1-3mg, 30min avant coucher, régule cycle
  • Magnésium : 300-400mg, le soir, détente musculaire
  • L-théanine : 200mg, favorise relaxation sans somnolence
  • CBD : certaines études montrent amélioration sommeil et douleur

4.2 L’alimentation anti-inflammatoire : carburant pour gérer la douleur

L’alimentation influence directement l’inflammation chronique qui amplifie la douleur. Adopter régime anti-inflammatoire constitue une solution contre la douleur à long terme.

Principes de base du régime anti-inflammatoire :

À privilégier abondamment :

Légumes colorés (7-10 portions/jour) :

  • Légumes verts foncés : épinards, kale, brocoli (riches en magnésium)
  • Légumes orange : carottes, patates douces (bêta-carotène)
  • Légumes crucifères : chou, brocoli, chou-fleur (sulforaphane)
  • Effet : antioxydants puissants réduisant stress oxydatif

Fruits (2-3 portions/jour) :

  • Baies : myrtilles, framboises, mûres (anthocyanes anti-inflammatoires)
  • Cerises : réduction significative douleurs arthritiques
  • Agrumes : vitamine C essentielle pour collagène
  • Ananas : bromélaïne enzyme anti-inflammatoire

Poissons gras (3-4 fois/semaine) :

  • Saumon, sardines, maquereaux, anchois
  • Oméga-3 EPA/DHA puissants anti-inflammatoires
  • Réduction cytokines pro-inflammatoires
  • Alternative : suppléments huile poisson 2000mg EPA/DHA quotidien

Huiles saines :

  • Huile d’olive extra-vierge (polyphénols)
  • Huile de colza (oméga-3 ALA)
  • Huile de noix, lin (avec modération, oméga-3)
  • Évitez : huiles raffinées, huile palme

Épices et aromates (anti-inflammatoires naturels) :

  • Curcuma : 1-2 cuillères café/jour avec poivre noir (absorption)
  • Gingembre : frais ou poudre, thé ou cuisine
  • Ail et oignon : composés soufrés anti-inflammatoires
  • Cannelle : régule glycémie, réduit inflammation

Céréales complètes :

  • Quinoa, riz complet, avoine, sarrasin
  • Fibres nourrissant microbiote intestinal sain
  • Évitez céréales raffinées (pain blanc, pâtes blanches)

À limiter ou éliminer :

Aliments pro-inflammatoires :

  • Sucres ajoutés : sodas, pâtisseries, bonbons (pic glycémique → inflammation)
  • Céréales raffinées : pain blanc, pâtes blanches, viennoiseries
  • Viandes transformées : charcuterie, saucisses (nitrites, sel, graisses saturées)
  • Graisses trans : margarines, produits industriels, friture
  • Alcool excessif : max 1 verre/jour femmes, 2 verres/jour hommes
  • Aliments ultra-transformés : additifs, conservateurs pro-inflammatoires

Protocoles alimentaires spécifiques validés :

Régime méditerranéen : le plus étudié pour diminuer la douleur

  • Réduction 50% marqueurs inflammatoires en 3 mois
  • Amélioration significative arthrose, fibromyalgie
  • Base : légumes, fruits, poissons, huile olive, céréales complètes

Régime d’élimination (pour identifier intolérances personnelles) :

  • Phase 1 (3-4 semaines) : éliminez gluten, lactose, œufs, soja, maïs
  • Phase 2 (réintroduction) : un aliment à la fois, observez réactions
  • Identifiez vos déclencheurs alimentaires personnels
  • Accompagnement nutritionniste recommandé

Hydratation optimale :

  • 1,5-2L eau/jour minimum
  • Déshydratation amplifie douleur musculaire et articulaire
  • Tisanes, eau citronnée comptent
  • Limitez café (diurétique) et alcool

4.3 La gestion du stress : couper le cercle vicieux

Le stress chronique amplifie la perception douloureuse via libération de cortisol et tension musculaire. Gérer le stress devient indissociable de gérer la douleur au quotidien.

Techniques de gestion du stress éprouvées :

Le journaling thérapeutique :

  • 15-20 minutes quotidiennes d’écriture libre
  • Exprimez émotions, frustrations, peurs sans censure
  • Identifiez pensées répétitives sources de stress
  • Notez gratitudes (3 choses positives/jour minimum)
  • Effet : externalisation, clarification, perspective

La relaxation musculaire progressive (Jacobson) :

  • Contractez groupe musculaire 5 secondes
  • Relâchez complètement 10-15 secondes
  • Parcourez tout le corps : pieds → visage
  • 15-20 minutes, idéal avant coucher
  • Diminue tensions musculaires aggravant douleur

Les activités ressourçantes (non-négociables) :

  • Identifiez 5 activités qui vous rechargent vraiment
  • Planifiez-les dans agenda comme rendez-vous médicaux
  • Exemples : lecture, jardinage, musique, art, nature
  • Minimum 30 minutes/jour d’activité plaisir

La connexion sociale (anti-stress puissant) :

  • Maintenez liens avec personnes soutenantes
  • Groupes de parole pour patients douloureux
  • Évitez isolement (facteur aggravant douleur)
  • Qualité prime sur quantité de relations

Pratiques corps-esprit :

  • Yoga doux : réduit cortisol, améliore flexibilité
  • Tai-chi : études montrent réduction douleur 40-50%
  • Qi Gong : énergétique chinoise, mouvements lents
  • Sophrologie : relaxation + visualisation

Gestion des relations stressantes :

  • Posez limites claires avec personnes toxiques
  • Pratiquez communication assertive (ni passive ni aggressive)
  • Droit de dire non sans justification excessive
  • Entourez-vous de personnes validant votre expérience

4.4 Le pacing avancé : éviter le cycle suractivité-rechute

Le pacing (gestion d’activité) est LA compétence cruciale pour gérer la douleur au quotidien sans cycles épuisants de suractivité suivie de rechutes sévères.

Principes fondamentaux du pacing :

Établir votre baseline personnelle :

  • Identifiez ce que vous pouvez faire SANS aggraver symptômes
  • Testez sur 7 jours consécutifs
  • Notez durée/intensité tolérée sans lendemain difficile
  • Cette baseline = votre point de départ sécuritaire

Fractionnement systématique :

  • Divisez tâches en segments de 10-15 minutes maximum
  • Exemple : vaisselle → 5 min vaisselle, 5 min pause, 5 min vaisselle
  • Pause AVANT apparition fatigue ou douleur (pas après)
  • Minuteur indispensable (sinon on dépasse toujours)

La règle des 50% (contre-intuitive mais efficace) :

  • Les « bons jours », faites seulement 50% de ce que vous pourriez
  • Gardez énergie en réserve, évitez épuisement
  • Résultat : moins de rechutes, progression plus stable

Alternance des types d’efforts :

  • Physique → Cognitif → Social → Repos
  • Exemple : ménage (physique) → lecture (cognitif) → appel ami (social) → relaxation
  • Évitez accumulation même type d’effort

Planification stratégique :

  • Activités exigeantes aux moments d’énergie optimale (souvent matin)
  • Une seule activité importante par jour (pas accumulation)
  • Jours de récupération après événements spéciaux
  • Anticipez lendemains difficiles, préparez en conséquence

Progression ultra-graduelle :

  • Augmentez 5-10% par semaine MAXIMUM (pas plus)
  • Si aggravation, revenez niveau précédent sans culpabilité
  • Patience : progrès durables nécessitent 6-12 mois minimum
  • Régularité > Intensité pour résultats long terme

Signes que vous dépassez vos limites :

  • Douleur augmentée 2+ points sur 10
  • Symptômes persistant 2h+ après activité
  • Fatigue excessive le lendemain (« malaise post-effort »)
  • Troubles sommeil accentués
  • Irritabilité, émotions à fleur de peau

5. Approches complémentaires et innovations pour calmer la douleur

5.1 La neurostimulation : TENS et techniques modernes

La neurostimulation électrique offre des solutions contre la douleur non-médicamenteuses de plus en plus accessibles et validées scientifiquement.

TENS (Neurostimulation Électrique Transcutanée) :

Principe : électrodes cutanées émettent impulsions électriques douces bloquant signaux douloureux vers cerveau et stimulant production endorphines.

Utilisation optimale :

  • Placez électrodes de part et d’autre de zone douloureuse
  • Commencez intensité faible, augmentez graduellement
  • Sensation picotement agréable (jamais douloureuse)
  • Sessions 20-30 minutes, 2-3 fois/jour
  • Efficace pour : arthrose, lombalgie, neuropathies, fibromyalgie

Types de TENS :

  • Haute fréquence (50-100 Hz) : soulagement rapide mais temporaire
  • Basse fréquence (2-5 Hz) : effet plus lent mais durable
  • Mode burst : combinaison, souvent plus efficace

Appareils recommandés :

  • TENS médicaux certifiés (pas gadgets)
  • Budget : 40-150€ pour appareil qualité
  • Remboursement possible sur prescription
  • Électrodes remplaçables (durent 15-20 applications)

Techniques avancées de neurostimulation :

Stimulation nerveuse périphérique :

  • Électrodes implantées chirurgicalement près nerf spécifique
  • Indication : douleurs neuropathiques localisées sévères
  • Procédure mini-invasive, taux succès 60-70%

Stimulation médullaire :

  • Électrodes dans espace épidural, le long moelle épinière
  • Indication : douleurs chroniques sévères résistantes
  • SDRC, lombalgie post-chirurgicale, neuropathies
  • Coût élevé mais amélioration qualité vie majeure

Stimulation magnétique transcrânienne (rTMS) :

  • Technique non-invasive, stimulation zones cérébrales spécifiques
  • Modifie perception et traitement douleur par cerveau
  • Sessions répétées en centre spécialisé
  • Prometteur pour fibromyalgie, douleurs neuropathiques

5.2 L’acupuncture et médecines traditionnelles

L’acupuncture bénéficie maintenant d’un corpus scientifique validant son efficacité pour diminuer la douleur dans nombreuses conditions chroniques.

Mécanismes d’action validés :

  • Libération endorphines et enképhalines (antalgiques naturels)
  • Modulation signaux douloureux dans moelle épinière
  • Effet anti-inflammatoire local
  • Régulation système nerveux autonome

Efficacité démontrée pour :

  • Lombalgies chroniques : réduction 30-40% intensité
  • Migraines : diminution fréquence et intensité
  • Arthrose : amélioration mobilité et douleur
  • Fibromyalgie : réduction sensibilité globale
  • Neuropathies : soulagement paresthésies

Choisir un praticien qualifié :

  • Diplôme reconnu (DIU, formation universitaire)
  • Inscrit ordre professionnel ou association sérieuse
  • Hygiène irréprochable (aiguilles stériles à usage unique)
  • Approche intégrative (pas promesses miraculeuses)

Déroulement type :

  • Séance 45-60 minutes
  • Insertion 10-20 aiguilles fines (peu douloureuse)
  • Repos 20-30 minutes, parfois avec chaleur/stimulation
  • Fréquence : 1-2 fois/semaine initialement, puis espacement
  • Amélioration progressive sur 6-10 séances généralement

Variantes modernes :

  • Électro-acupuncture : stimulation électrique des aiguilles
  • Acupuncture laser : pour patients phobiques des aiguilles
  • Acupression : stimulation manuelle des points (auto-applicable)

Autres approches traditionnelles validées :

Ventouses (cupping) :

  • Amélioration circulation, détente musculaire
  • Efficace douleurs musculo-squelettiques
  • Attention : marques temporaires (ecchymoses circulaires)

Moxibustion :

  • Chaleur d’armoise sur points d’acupuncture
  • Particulièrement efficace douleurs « froides » (arthrose)

5.3 Les cannabinoïdes : CBD et usage thérapeutique

Les cannabinoïdes, particulièrement le CBD (cannabidiol), émergent comme solution contre la douleur prometteuse, avec légalisation croissante et recherches en expansion.

CBD vs THC : différences cruciales :

CBD (Cannabidiol) :

  • Non-psychoactif (ne fait pas « planer »)
  • Légal en France si <0,3% THC
  • Propriétés : anti-inflammatoire, anxiolytique, anti-douleur
  • Pas d’accoutumance ni effets secondaires majeurs

THC (Tétrahydrocannabinol) :

  • Psychoactif (altère conscience)
  • Strictement réglementé en France
  • Plus puissant pour douleur mais effets secondaires
  • Cannabis médical : cadre strict, prescriptions limitées

Efficacité du CBD pour douleur chronique :

Douleurs neuropathiques :

  • Réduction 30-50% intensité selon études
  • Amélioration qualité sommeil
  • Diminution anxiété associée

Douleurs inflammatoires :

  • Effet anti-inflammatoire via système endocannabinoïde
  • Particulièrement arthrose, polyarthrite

Fibromyalgie :

  • Amélioration globale symptômes
  • Meilleur sommeil, moins fatigue
  • Réduction hypersensibilité

Formes et dosages :

Huile sublinguale (absorption optimale) :

  • Commencez 10-15mg CBD/jour
  • Augmentez progressivement jusqu’à effet (max 50-100mg/jour)
  • Maintenez sous langue 60-90 secondes avant avaler
  • Effets en 15-45 minutes, durée 4-6h

Gélules (libération prolongée) :

  • Pratique pour dosage constant
  • Absorption plus lente mais durée plus longue

Topiques (crèmes, baumes) :

  • Application locale pour douleurs articulaires, musculaires
  • Absorption cutanée, effet localisé
  • Combinable avec formes orales

Précautions et interactions :

  • Consultez médecin si traitements en cours
  • Interactions possibles : anticoagulants, antidépresseurs
  • Choisissez produits testés en laboratoire (certificats d’analyse)
  • Évitez produits douteux, privilégiez marques réputées
  • Effet progressif : 2-4 semaines pour bénéfices optimaux

Cannabis médical en France :

  • Expérimentation en cours depuis 2021
  • Indications : douleurs neuropathiques réfractaires, effets secondaires chimiothérapie, spasticité SEP
  • Prescription spécialiste uniquement
  • Suivi strict en centre référent

5.4 La thérapie par le froid et le chaud : cryothérapie et infrarouge

Les thérapies thermiques avancées vont au-delà des simples compresses pour offrir des solutions contre la douleur plus puissantes.

Cryothérapie corps entier (CCE) :

Principe : exposition brève (-110°C à -140°C) en cabine pendant 2-3 minutes.

Mécanismes :

  • Choc thermique → libération massive endorphines
  • Vasoconstriction puis vasodilatation (améliore circulation)
  • Réduction inflammation systémique
  • Effet anti-douleur durant 6-8h post-séance

Efficacité démontrée :

  • Fibromyalgie : réduction 30% douleur après cure de 10 séances
  • Polyarthrite rhumatoïde : diminution inflammation
  • Douleurs musculaires : récupération accélérée

Protocole recommandé :

  • 2-3 séances/semaine pendant 3-4 semaines
  • Puis entretien 1 séance/semaine ou quinzaine
  • Coût : 30-60€/séance selon centres

Contre-indications :

  • Hypertension non contrôlée
  • Troubles cardiovasculaires sévères
  • Grossesse
  • Syndrome Raynaud

Cryothérapie localisée :

  • Application ciblée sur zone douloureuse
  • Plus accessible (cabinets kiné, centres sport)
  • Efficace douleurs articulaires localisées

Thérapie infrarouge lointain :

Principe : ondes infrarouges pénètrent 3-4cm dans tissus, générant chaleur profonde.

Bénéfices spécifiques :

  • Détente musculaire profonde
  • Amélioration microcirculation
  • Élimination toxines via transpiration
  • Réduction douleurs chroniques diffuses

Formes disponibles :

  • Saunas infrarouges : séances 20-30 min, température modérée (45-60°C vs 80-100°C sauna traditionnel)
  • Lampes infrarouges : traitement local, usage domicile
  • Vêtements chauffants infrarouges : utilisation quotidienne

Protocole :

  • 2-3 séances/semaine pour douleurs chroniques
  • Hydratation abondante avant et après
  • Progression graduelle (15 min → 30 min)

Particulièrement efficace pour :

  • Fibromyalgie (relaxation profonde)
  • Arthrose (chaleur pénétrante sans inflammation)
  • Tensions musculaires chroniques
  • Détoxification générale

6. Le plan d’action personnalisé pour gérer la douleur au quotidien

6.1 Évaluer votre situation actuelle

Pour gérer la douleur au quotidien efficacement, commencez par une évaluation honnête de votre situation présente.

Auto-évaluation en 5 dimensions :

1. Intensité et fréquence de la douleur :

  • Douleur moyenne sur échelle 0-10 cette dernière semaine : ___/10
  • Nombre de jours avec douleur significative (>5/10) : ___/7
  • Heures de sommeil perturbé par douleur : ___/nuit

2. Impact fonctionnel :

  • Activités quotidiennes impossible/très difficiles (listez) : ___
  • Activités réduites/modifiées (listez) : ___
  • Activités maintenues normalement (listez) : ___

3. Dimension émotionnelle :

  • Niveau anxiété général (0-10) : ___/10
  • Fréquence pensées catastrophiques : rarement / parfois / souvent / constamment
  • Sentiment d’isolement social : absent / léger / modéré / sévère

4. Stratégies actuelles :

  • Médicaments utilisés : ___
  • Techniques non-médicamenteuses pratiquées : ___
  • Fréquence pratique (quotidienne / hebdomadaire / occasionnelle) : ___
  • Efficacité perçue (0-10) : ___/10

5. Ressources et obstacles :

  • Soutien entourage : absent / faible / modéré / fort
  • Accès aux soins : facile / modéré / difficile
  • Contraintes financières : aucune / modérées / importantes
  • Motivation au changement : faible / moyenne / forte

Identification de vos priorités :

Parmi ces objectifs, classez vos 3 priorités :

  • Réduire intensité douleur globale
  • Améliorer qualité sommeil
  • Retrouver activités importantes
  • Diminuer médicaments
  • Réduire anxiété/stress
  • Améliorer relations sociales
  • Retrouver autonomie quotidienne

6.2 Construire votre protocole sur mesure

Basé sur votre évaluation, construisez un protocole personnalisé intégrant plusieurs approches complémentaires.

Structure du protocole en 4 piliers :

PILIER 1 : Techniques physiques (choisissez 2-3) :

  • □ Thermothérapie (chaud/froid/contraste) – 15 min, 2x/jour
  • □ Mouvement adapté (type : ___) – ___ min, ___ fois/semaine
  • □ Étirements doux – 10 min matin et soir
  • □ Auto-massage points trigger – 15 min, quotidien
  • □ TENS ou neurostimulation – 20 min, 2x/jour
  • □ Postures optimisées – vigilance continue

PILIER 2 : Approches mentales (choisissez 2-3) :

  • □ Cohérence cardiaque – 5 min, 3x/jour (réveil, midi, coucher)
  • □ Méditation pleine conscience – 15-20 min, quotidien
  • □ Visualisation guidée – 10 min, quotidien
  • □ Restructuration cognitive – journaling 15 min/jour
  • □ Relaxation musculaire progressive – 20 min avant coucher

PILIER 3 : Optimisation mode de vie (tous essentiels) :

  • □ Routine sommeil (horaires fixes : coucher ___, lever ___)
  • □ Alimentation anti-inflammatoire (3 repas équilibrés + collations)
  • □ Hydratation (objectif : ___ L/jour)
  • □ Gestion stress (activité ressourçante 30 min/jour)
  • □ Pacing strict (pauses toutes les ___ minutes d’activité)

PILIER 4 : Approches complémentaires (selon accès/budget) :

  • □ Acupuncture – 1-2x/semaine initialement
  • □ CBD – ___ mg/jour, forme : ___
  • □ Cryothérapie – 2x/semaine
  • □ Infrarouge – 3x/semaine
  • □ Suivi psychologique – 2x/mois minimum

Planning hebdomadaire type :

Quotidien (non-négociable) :

  • Matin : réveil fixe, étirements (10 min), cohérence cardiaque (5 min)
  • Journée : pacing strict, thermothérapie si besoin, mouvement adapté
  • Soir : relaxation (15 min), cohérence cardiaque (5 min), coucher fixe

Hebdomadaire :

  • Lundi : acupuncture + mouvement léger
  • Mardi : cryothérapie + auto-massage
  • Mercredi : mouvement + méditation longue
  • Jeudi : repos relatif + visualisation
  • Vendredi : mouvement + préparation weekend
  • Samedi : activité plaisir + techniques confort
  • Dimanche : bilan semaine + planification suivante

6.3 Mesurer vos progrès objectivement

Gérer la douleur au quotidien nécessite un suivi rigoureux pour identifier ce qui fonctionne vraiment pour VOUS.

Outils de mesure essentiels :

Journal de douleur structuré (quotidien) :

  • Intensité matin/midi/soir (0-10)
  • Localisation(s) et qualité
  • Activités et impact
  • Stratégies utilisées et efficacité
  • Sommeil (heures, qualité 0-10)
  • Humeur (0-10)

Évaluation hebdomadaire (dimanche soir) :

  • Moyenne intensité douleur semaine : ___/10
  • Nombre « bons jours » (<5/10) : ___/7
  • Stratégies les plus efficaces : ___
  • Difficultés rencontrées : ___
  • Ajustements nécessaires : ___

Bilan mensuel approfondi :

  • Évolution intensité moyenne vs mois précédent
  • Activités retrouvées ou améliorées
  • Réduction/augmentation médicaments
  • Qualité vie globale (0-10)
  • Objectifs mois suivant

Indicateurs de progrès positifs (même petits) :

  • ✓ Augmentation « bons jours » même de 1 jour/semaine
  • ✓ Activité maintenue sans aggravation lendemain
  • ✓ Sommeil amélioré (réveils nocturnes diminués)
  • ✓ Réduction 1-2 points intensité moyenne
  • ✓ Meilleure gestion émotionnelle
  • ✓ Relations sociales maintenues/améliorées

Signaux d’ajustement nécessaire :

  • ✗ Aggravation douleur malgré stratégies
  • ✗ Épuisement croissant
  • ✗ Stratégies abandonnées (trop contraignantes)
  • ✗ Isolement social augmenté
  • ✗ Pensées catastrophiques fréquentes

6.4 Adapter et optimiser continuellement

Votre protocole de gestion de la douleur doit évoluer selon vos progrès, obstacles et nouvelles découvertes.

Règles d’adaptation :

Règle 1 : Tester une modification à la fois

  • Changez UN seul élément pendant 2 semaines minimum
  • Observez impact précis avant autre modification
  • Évitez changements multiples simultanés (impossible identifier ce qui marche)

Règle 2 : Persévérer avant d’abandonner

  • Technique nouvelle : minimum 3-4 semaines d’essai régulier
  • Certaines approches (méditation, pacing) bénéfices progressifs
  • Exception : aggravation claire et immédiate = arrêt

Règle 3 : Simplicité > Complexité

  • Protocole trop compliqué = abandon inévitable
  • Préférez 5 stratégies pratiquées régulièrement que 15 occasionnellement
  • Intégrez dans routine existante plutôt que routine parallèle

Règle 4 : Bienveillance envers vous-même

  • Jours difficiles sont normaux et inévitables
  • « Échec » ponctuel ≠ échec du protocole global
  • Reprenez simplement lendemain sans jugement

Quand consulter pour réajustement professionnel :

  • Aggravation malgré protocole bien suivi (>4 semaines)
  • Apparition nouveaux symptômes inquiétants
  • Épuisement psychologique majeur
  • Effets secondaires médicaments problématiques
  • Besoin d’approches plus avancées (neurostimulation, etc.)

Ressources pour aller plus loin :

  • Centres anti-douleur : consultations multidisciplinaires
  • Programmes éducation thérapeutique : apprentissage structuré
  • Associations patients : soutien, partages, informations
  • Livres référence : « Explain Pain » (Moseley), « The Pain Management Workbook »
  • Applications : Curable, Pathways, Manage My Pain

FAQ : Questions fréquentes sur la gestion de la douleur au quotidien

Combien de temps avant de voir des résultats avec ces stratégies ?

Les résultats varient selon les approches. Les techniques physiques (thermothérapie, TENS) offrent un soulagement immédiat mais temporaire. Les approches mentales (méditation, restructuration cognitive) nécessitent 4-8 semaines de pratique régulière pour bénéfices durables. L’optimisation du mode de vie (sommeil, alimentation, pacing) montre des améliorations progressives sur 2-3 mois. Pour un changement significatif global, attendez-vous à 3-6 mois de pratique assidue. Les petites améliorations surviennent plus tôt – soyez attentif à ces progrès même mineurs car ils s’accumulent.

Puis-je réduire mes médicaments en appliquant ces stratégies ?

Oui, potentiellement, MAIS toujours sous supervision médicale. De nombreux patients diminuent progressivement leurs médicaments en développant des stratégies non-médicamenteuses efficaces. Cependant, ne modifiez jamais vos traitements sans accord de votre médecin. L’approche idéale combine médicaments appropriés ET stratégies comportementales. Discutez avec votre équipe médicale de votre objectif de réduction, établissez un plan progressif, et surveillez attentivement votre état. Certains médicaments (antidépresseurs, anticonvulsivants) nécessitent sevrage très graduel pour éviter effets rebond.

Quelle est la stratégie la plus efficace pour gérer la douleur au quotidien ?

Il n’existe pas de stratégie unique universellement supérieure – l’efficacité varie selon le type de douleur, la personne et le contexte. Les recherches montrent que l’approche multimodale (combinant plusieurs stratégies complémentaires) surpasse systématiquement les approches uniques. Pour la majorité des patients, le trio gagnant comprend :

1) Pacing rigoureux (fondation absolue),

2) Technique mentale régulière (méditation ou cohérence cardiaque),

3) Optimisation sommeil (impact majeur sous-estimé).

Construisez sur cette base en ajoutant stratégies spécifiques à votre condition.

Comment gérer les poussées douloureuses aiguës malgré mon protocole ?

Les poussées sont normales même avec excellent protocole. Ayez un plan de crise préparé : 1) Premiers 15 minutes : technique respiratoire (cohérence cardiaque ou 4-7-8), thermothérapie adaptée, position de soulagement, 2) Si persiste 30-60 min : médication de secours (selon prescription), isolement sensoriel (pièce calme/sombre), technique visualisation, 3) Si aggravation ou >2h : contactez équipe médicale. Analysez après chaque crise les déclencheurs potentiels pour affiner prévention. Document à télécharger votre checklist douleur afin d’évaluer vos besoins et reprendre le contrôle d ela douleur

Conclusion

En conclusion, l’objectif fondamental demeure la diminution de la douleur, un but qui exige une gestion de la douleur constaEn conclusion, la gestion de la douleur est un défi constant, mais l’engagement à gérer la douleur au quotidien est la seule vraie solution contre la douleur menant à la diminution de la douleur. Pour gérer la douleur au quotidien, la gestion de la douleur doit être votre priorité afin de trouver une solution contre la douleur qui vous permette de calmer la douleur de manière significative, assurant ainsi la diminution de la douleur.

Chaque effort de gestion de la douleur est une solution contre la douleur essentielle pour calmer la douleur et progresser vers la diminution de la douleur . La clé pour gérer la douleur au quotidien est de continuer à chercher cette solution contre la douleur efficace pour calmer la douleur, faisant de la gestion de la douleur votre meilleure chance de diminution de la douleur. Apprendre à calmer la douleur et à gérer la douleur au quotidien est la solution contre la douleur ultime pour parvenir à la diminution de la douleur


Référence Externe

Pour approfondir votre démarche et trouver un soutien spécialisé, la Société Française d’Étude et de Traitement de la Douleur (SFETD) est la ressource de référence en France, proposant des informations validées et un annuaire des centres anti-douleur.

Société Française d’Étude et de Traitement de la Douleur (SFETD) Site Officiel de la SFETD

Ecrit parCorine Cliquet

Je suis Corine Cliquet, ancienne infirmière diplômée d'État, titulaire d’un D.U. d’Éducation Thérapeutique du Patient (ETP), coach santé et nutrition, praticienne en hypnose et mindfulness, et patiente ressource dans le cadre du Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC).Forte de plus de 20 ans d’expérience dans le domaine de la santé, j’ai choisi d’adopter une approche globale, humaine et profondément respectueuse du vécu de chacun. Mon parcours personnel et professionnel m’a naturellement menée à me spécialiser dans l’accompagnement des femmes atteintes de SDRC et vivant avec des douleurs chroniques.Aujourd’hui, je m’appuie sur mon expérience, mon vécu de patiente et mes outils d’accompagnement pour proposer une approche holistique. J’aide les femmes à mieux comprendre leur corps, à apprivoiser la douleur et le stress, et à retrouver un équilibre de vie malgré la maladie.Mon approche repose sur l’écoute active, la co-construction de solutions adaptées, et le respect du rythme de chacune. Parce que chaque parcours est unique, je crois profondément en la force des liens humains et en la capacité de chacun·e à redevenir acteur·rice de sa santé.

Articles connexes

0 commentaires

Pin It on Pinterest

Shares
Share This
Résumé de la politique de confidentialité
douleurs chroniques + SDRC mon logo

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Cookies strictement nécessaires

Cette option doit être activée à tout moment afin que nous puissions enregistrer vos préférences pour les réglages de cookie.

Statistiques

Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs du site et les pages les plus populaires.

Garder ce cookie activé nous aide à améliorer notre site Web.