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Comment distinguer la douleur neuropathique et la douleur neuroplastique

par | Mis à jour le 08/03/2025 | Publié le 19/01/2025 | La douleur chronique

Temps de lecture : 13 minutes

La douleur neuropathique et la douleur neuroplastique sont deux formes de douleurs chroniques qui touchent des millions de personnes à travers le monde. Selon des études, environ 7 à 10 % de la population mondiale souffrirait de douleurs neuropathiques, tandis que les douleurs liées à la neuroplasticité, comme celles observées dans le syndrome douloureux régional complexe (SDRC), affecteraient près de 2 à 4 % de la population. Ces chiffres soulignent l’ampleur de ces problématiques médicales et la nécessité de mieux comprendre leurs spécificités.

Bien que la douleur neuropathique et la douleur neuroplastique puissent parfois prêter à confusion en raison de certains symptômes similaires, elles présentent des différences majeures. Comprendre ces distinctions est essentiel pour orienter les patients vers des diagnostics précis et des traitements adaptés. Cette clarification permet de réduire les erreurs médicales et d’améliorer la qualité de vie des patients.

Dans cet article, nous explorerons les caractéristiques distinctives de la douleur neuropathique et la douleur neuroplastique afin de mieux appréhender leurs impacts et les solutions possibles.

Douleur neuropathique et la douleur neuroplastique : Une douleur liée aux lésions nerveuses

Les nerfs endommagés peuvent mal interpréter les signaux sensoriels, entraînant des douleurs sans cause évidente. Cela est dû à des altérations dans les mécanismes de transmission de la douleur au niveau des fibres nerveuses ou du système nerveux central. En réponse à ces lésions, des modifications peuvent survenir dans la structure même du cerveau et de la moelle épinière, accentuant la douleur au fil du temps, dans ce que l’on appelle un processus neuroplastique. Le phénomène neuroplastique est caractérisé par une réponse excessive du système nerveux central, qui continue à amplifier la douleur même après la guérison de la lésion initiale, et cela peut transformer une douleur neuropathique et la douleur neuroplastique en douleur plus diffuse et persistante.

Causes courantes de la douleur neuropathique :

  • Neuropathie diabétique : Un excès de sucre dans le sang endommage les nerfs, souvent dans les pieds et les mains.
  • Zona (névralgie post-herpétique) : Le virus du zona attaque les nerfs, provoquant des douleurs intenses qui persistent après la guérison des éruptions cutanées.
  • Syndrome du canal carpien : Une compression du nerf médian dans le poignet peut entraîner des douleurs, des picotements et des engourdissements.
  • Lésions nerveuses dues à un traumatisme ou une intervention chirurgicale : Toute blessure aux nerfs, comme lors d’un accident ou d’une opération, peut provoquer des douleurs neuropathiques.

Les personnes souffrant de douleur neuropathique ressentent des sensations inhabituelles dues à des lésions nerveuses qui envoient des signaux de douleur au cerveau, même lorsque ces signaux ne sont pas justifiés par des lésions tissulaires réelles. Parfois, ce dysfonctionnement initial peut évoluer vers un phénomène neuroplastique, où le cerveau et le système nerveux central amplifient cette douleur de manière disproportionnée.

Symptômes typiques de la douleur neuropathique :

  • Sensation de brûlure : Les personnes peuvent ressentir une brûlure constante ou intermittente dans la zone affectée.
  • Décharge électrique : Des douleurs soudaines, ressemblant à des électrochocs, peuvent se produire.
  • Engourdissements ou picotements : Une sensation de fourmillements ou de perte de sensation peut accompagner la douleur.
  • Allodynie : Une hypersensibilité au toucher, où des stimuli qui ne devraient normalement pas être douloureux (comme le fait de toucher la peau) deviennent très douloureux.
  • Hyperalgésie : L’intensification des sensations douloureuses, où des stimuli normalement non douloureux sont perçus comme beaucoup plus intenses.

Mécanismes de la douleur neuropathique et la douleur neuroplastique :

Les nerfs endommagés peuvent mal interpréter les signaux sensoriels, entraînant des douleurs sans cause évidente. Cela est dû à des altérations dans les mécanismes de transmission de la douleur au niveau des fibres nerveuses ou du système nerveux central. En réponse à ces lésions, des modifications peuvent survenir dans la structure même du cerveau et de la moelle épinière, accentuant la douleur au fil du temps, dans ce que l’on appelle un processus neuroplastique. Le phénomène neuroplastique est caractérisé par une réponse excessive du système nerveux central, qui continue à amplifier la douleur même après la guérison de la lésion initiale, et cela peut transformer une douleur neuropathique en douleur plus diffuse et persistante.

douleur neuropathique

Traitements de la douleur neuropathique :

La douleur neuropathique et la douleur neuroplastique peuvent toutes deux être difficiles à traiter. Cependant, une approche multimodale est souvent nécessaire pour gérer ces deux formes de douleur :

  • Médicaments :
    • Antidépresseurs tricycliques (ex. : amitriptyline) : Utilisés pour traiter la douleur en régulant les neurotransmetteurs dans le système nerveux.
    • Anticonvulsivants (ex. : gabapentine, prégabaline) : Ces médicaments régulent l’activité électrique anormale dans les nerfs, réduisant ainsi les douleurs neuropathiques.
    • Anesthésiques locaux : Des crèmes ou des patchs contenant de la lidocaïne ou de la capsaïcine peuvent être appliqués directement sur la zone douloureuse pour soulager la douleur.
    • Opioïdes (en dernier recours) : Utilisés lorsque les autres traitements échouent, bien qu’ils présentent un risque de dépendance.
  • Thérapies physiques : Des exercices physiques adaptés peuvent aider à améliorer la circulation sanguine, réduire la douleur et améliorer la mobilité.
  • Stimulation nerveuse transcutanée (TENS) : Cette méthode utilise des impulsions électriques légères pour bloquer les signaux de douleur envoyés au cerveau.
  • Bloc nerveux ou chirurgie : En cas de douleurs sévères, un blocage des nerfs ou même une intervention chirurgicale peuvent être envisagés pour soulager la douleur.

Conclusion

La douleur neuropathique et la douleur neuroplastique sont des affections complexes qui nécessitent une compréhension approfondie pour une prise en charge efficace. Tandis que la douleur neuropathique est principalement causée par des lésions nerveuses, la douleur neuroplastique résulte souvent d’une altération de la modulation de la douleur dans le cerveau, sans lésion nerveuse évidente. Il est important de comprendre cette relation entre les deux types de douleur pour une gestion optimale et un traitement adéquat, qui amélioreront significativement la qualité de vie des patients.

Douleur neuroplastique et douleur neuropathique : Des mécanismes de douleur amplifiés

La douleur neuropathique et la douleur neuroplastique sont deux formes de douleur chronique liées à des processus pathologiques du système nerveux. Bien que la douleur neuropathique et la douleur neuroplastique ne soient pas causées directement par une lésion nerveuse, elles découlent d’une modification du fonctionnement du système nerveux, où celui-ci amplifie la sensation de douleur, même en l’absence de stimuli douloureux réels. Ce phénomène est souvent une évolution de la douleur neuropathique et la douleur neuroplastique, où un dysfonctionnement nerveux initial peut entraîner des changements durables dans la manière dont la douleur est perçue et traitée par le cerveau et la moelle épinière.

douleur neuroplastique

Causes courantes de la douleur neuroplastique :

  • Fibromyalgie : Un trouble caractérisé par une douleur diffuse et des points de sensibilité dans tout le corps, souvent accompagné de fatigue et de troubles du sommeil.
  • Syndrome douloureux régional complexe (SDRC) : Un état qui survient souvent après une blessure, où la douleur persiste et se propage au-delà de la zone initialement touchée. Les processus neuroplastiques peuvent conduire à une amplification de cette douleur.
  • Céphalées de tension chroniques : La douleur de type migraine ou tension qui se transforme en une douleur chronique persistante et parfois insupportable.
  • Syndrome de l’intestin irritable (SII) : La douleur viscérale qui résulte de troubles dans la gestion de la douleur par le système nerveux central.

Dans la douleur neuroplastique, les circuits cérébraux impliqués dans la perception et la modulation de la douleur subissent des changements, créant une hypersensibilité durable à la douleur. Ces altérations du système nerveux central sont une conséquence d’un mécanisme neuroplastique, où les voies de la douleur deviennent hyperactives, provoquant une douleur accrue même en l’absence de lésions physiques.

Symptômes typiques de la douleur neuroplastique :

  • Douleur diffuse ou généralisée : Contrairement à la douleur neuropathique localisée, la douleur neuroplastique se manifeste souvent dans tout le corps ou dans plusieurs zones à la fois, comme c’est le cas dans la fibromyalgie ou le SDRC.
  • Fatigue persistante : La douleur chronique engendre une fatigue constante, affectant la qualité de vie et le bien-être général.
  • Hypersensibilité aux stimuli externes : Les personnes atteintes de douleur neuroplastique peuvent être particulièrement sensibles à des stimuli sensoriels comme la lumière, le bruit, ou même les touches légères.
  • Troubles émotionnels : L’anxiété, la dépression et d’autres problèmes psychologiques sont fréquemment associés à la douleur neuroplastique, en raison de l’impact prolongé de la douleur sur la vie quotidienne.
  • Troubles du sommeil : La douleur persistante peut entraîner des difficultés à trouver le sommeil ou à rester endormi, exacerbant ainsi la fatigue.

Mécanismes de la douleur neuroplastique :

La douleur neuroplastique est souvent un résultat d’une perturbation dans la modulation de la douleur au niveau du système nerveux central. Contrairement à la douleur neuropathique, qui est causée par des lésions nerveuses directes, la douleur neuroplastique découle d’un déséquilibre dans la manière dont le système nerveux régule et interprète les signaux douloureux.

  • Hypersensibilisation centrale : Cette altération du système nerveux central rend les neurones plus sensibles aux stimuli et aux signaux douloureux, amplifiant ainsi la perception de la douleur.
  • Neuroplasticité : Les réseaux neuronaux se réorganisent, ce qui peut entraîner une réponse anormale et amplifiée à des stimuli qui, normalement, ne devraient pas provoquer de douleur.
  • Altération de l’inhibition de la douleur : Le système nerveux est incapable d’inhiber correctement les signaux de douleur, ce qui conduit à une douleur persistante et diffuse.

Traitements de la douleur neuroplastique :

Le traitement de la douleur neuroplastique implique généralement une approche multimodale visant à réguler les mécanismes neuroplastiques et à améliorer la gestion de la douleur. Cette approche est similaire à celle utilisée pour la douleur neuropathique, mais elle se concentre davantage sur la modification des processus neuroplastiques dans le cerveau.

  • Médicaments :
    • Antidépresseurs et anxiolytiques : Ces médicaments peuvent aider à traiter les douleurs chroniques en régulant l’humeur et en influençant la manière dont le cerveau perçoit la douleur.
    • Anticonvulsivants : Des médicaments comme la prégabaline et la gabapentine peuvent être utilisés pour traiter l’hypersensibilité des nerfs.
    • Anesthésiques topiques : Utilisés pour soulager la douleur localisée, comme dans le cas de la fibromyalgie ou du SDRC.
    • Opioïdes : Bien que rarement utilisés en raison de leurs effets secondaires et du risque de dépendance, des opioïdes peuvent être prescrits dans des cas de douleur chronique sévère.
  • Thérapies physiques et exercices : L’exercice physique modéré est souvent recommandé pour améliorer la circulation et la flexibilité, tout en réduisant la douleur et l’inflammation.
  • Psychothérapie : La thérapie cognitive et comportementale (TCC) est utilisée pour aider les patients à gérer les aspects émotionnels de la douleur et à modifier les schémas de pensée qui amplifient la douleur.
  • Gestion du stress et relaxation : Techniques de relaxation, yoga, et méditation peuvent être bénéfiques pour réduire les tensions et aider à la gestion de la douleur au quotidien.
  • Stimulation nerveuse transcutanée (TENS) : Ce traitement utilise des impulsions électriques pour perturber les signaux de douleur, offrant ainsi un soulagement temporaire pour les patients souffrant de douleur neuroplastique.

Conclusion

La douleur neuroplastique et la douleur neuropathique sont souvent interconnectées, avec des mécanismes partagés et des traitements similaires. Cependant, la douleur neuroplastique est caractérisée par une modification du fonctionnement du système nerveux central, qui peut amplifier la douleur sans lésion nerveuse apparente. Une prise en charge efficace nécessite une approche multimodale combinant traitements médicamenteux, thérapies physiques, et soutien psychologique pour réguler les changements neuroplastiques et améliorer la qualité de vie des patients.

Le SDRC : exemple typique de douleur neuroplastique et douleur neuropathique

Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) est l’une des formes les plus sévères et complexes de douleur neuroplastique. Bien qu’il soit souvent déclenché par un traumatisme physique, comme une fracture ou une chirurgie, la douleur persiste bien au-delà de la guérison des tissus. Le SDRC se caractérise par une amplification anormale de la douleur, qui dépasse largement ce que justifierait la blessure initiale. Cette amplification est due à une hypersensibilisation des circuits nerveux, entraînant des changements dans la manière dont le cerveau et la moelle épinière traitent et interprètent les signaux de douleur.

Le SDRC est donc un parfait exemple de la manière dont les mécanismes neuroplastiques peuvent provoquer une douleur persistante et excessive, même après la résolution de l’agression physique initiale. Cela fait partie des douleurs neuroplastiques, où les voies de la douleur deviennent hyperactives et mal régulées, mais on peut également observer dans certains cas des éléments de douleur neuropathique, car les signaux de douleur peuvent également impliquer des lésions nerveuses.

Symptômes du SDRC :

Les symptômes du SDRC sont souvent plus graves et durables que ceux d’une douleur neuropathique simple, en raison de l’altération des circuits de douleur dans le système nerveux central. Parmi les symptômes caractéristiques, on trouve :

  • Douleur intense et localisée : La douleur est souvent localisée à un membre, bien que dans certains cas elle puisse se propager à d’autres parties du corps.
  • Changements de couleur de la peau : La zone affectée peut devenir rouge, bleutée, ou pâle en fonction de l’impact sur la circulation sanguine.
  • Œdème et changements de température : Un gonflement de la zone touchée, accompagné de chaleur excessive ou de froideur, est fréquent.
  • Troubles moteurs : Les patients peuvent éprouver des difficultés à bouger la zone affectée, notamment une raideur ou des spasmes musculaires.

Mécanisme neuroplastique du SDRC :

Le SDRC illustre bien l’impact de la neuroplasticité sur la douleur. En réponse à une lésion initiale, les circuits neuronaux qui traitent la douleur dans le système nerveux central deviennent hypersensibles. Cela mène à une amplification de la douleur bien après la disparition de la cause initiale de la blessure. Les changements neuroplastiques dans les voies de la douleur rendent le corps extrêmement sensible aux stimulations qui ne devraient pas normalement provoquer de douleur, comme un simple contact ou un léger mouvement. On observe également que, dans certains cas de douleur neuroplastique, des caractéristiques de douleur neuropathique peuvent se manifester, comme des sensations de brûlure ou de décharges électriques.

Traitement du SDRC :

Le traitement du SDRC repose sur une approche multimodale, car cette douleur est complexe et nécessite une combinaison de traitements médicamenteux, physiques et parfois psychologiques. Voici quelques-unes des options les plus couramment utilisées :

  • Médicaments :
    • Anticonvulsivants : Ces médicaments, comme la prégabaline et la gabapentine, sont utilisés pour réduire l’hypersensibilité des nerfs et moduler la transmission de la douleur, y compris dans le cas de douleur neuropathique.
    • Antidépresseurs : Ils aident à réguler la douleur chronique et peuvent également traiter les symptômes d’anxiété ou de dépression associés au SDRC.
    • Anesthésiques locaux : Utilisés pour bloquer la douleur au niveau des nerfs affectés, apportant ainsi un soulagement temporaire.
  • Traitements physiques :
    • Rééducation fonctionnelle : Le travail avec un physiothérapeute est essentiel pour maintenir ou restaurer la mobilité du membre affecté et pour éviter l’atrophie musculaire ou la perte de fonction.
    • Exercices de réadaptation : Des exercices physiques doux et progressifs aident à stimuler la circulation sanguine et à améliorer la flexibilité des articulations.
  • Techniques de stimulation nerveuse :
    • Stimulation nerveuse transcutanée (TENS) : Cette méthode utilise de petites impulsions électriques pour soulager la douleur en perturbant les signaux douloureux envoyés au cerveau.
    • Stimulation de la moelle épinière : Une technique plus avancée, parfois utilisée pour les cas graves de SDRC, qui consiste à implanter un petit appareil qui envoie des impulsions électriques à la moelle épinière pour bloquer les signaux de douleur.
  • Thérapies psychologiques et gestion du stress :
    • La douleur chronique peut avoir un impact psychologique majeur, il est donc important de prendre en compte l’aspect émotionnel du traitement. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) peut être utilisée pour aider le patient à gérer le stress et l’anxiété qui accompagnent souvent le SDRC.
    • Relaxation et techniques de gestion du stress : Le yoga, la méditation, et d’autres techniques de relaxation peuvent aider à réduire l’intensité de la douleur et améliorer le bien-être général.

Conclusion :

Le SDRC est un exemple frappant de douleur neuroplastique, où les mécanismes neuroplastiques conduisent à une amplification de la douleur bien après que la cause initiale ait disparu. Ce cas met en évidence la différence entre la douleur neuropathique et la douleur neuroplastique, et comment ces formes de douleur peuvent coexister et interagir dans des cas complexes. La gestion de cette douleur nécessite une approche globale qui combine médicaments, thérapie physique, techniques de stimulation nerveuse, et soutien psychologique pour optimiser la qualité de vie des patients.

Comparaison entre la douleur neuropathique et la douleur neuroplastique

CaractéristiqueDouleur NeuropathiqueDouleur Neuroplastique
OrigineRésulte d’une lésion ou d’un dysfonctionnement des nerfs, soit périphériques (ex. : neuropathie diabétique) ou centrals (ex. : lésions cérébrales ou médullaires).Découle d’un dysfonctionnement dans la manière dont les circuits neuronaux du cerveau et de la moelle épinière traitent et régulent les signaux de douleur. Il n’y a pas de lésion nerveuse visible, mais un mauvais traitement des signaux douloureux.
Exemples de pathologiesNeuropathie diabétique, zona (névralgie post-herpétique), herpès (lésions nerveuses), syndrome du canal carpien (compression nerveuse).SDRC (Syndrome douloureux régional complexe), fibromyalgie, céphalées de tension chroniques, douleurs viscérales (syndrome de l’intestin irritable), sensitive post-chirurgicale.
SymptômesSensations de brûlure, de décharge électrique, engourdissement, picotements, douleur lancinante souvent locale. La douleur est généralement plus localisée et provoquée par des lésions directes aux nerfs. Sensations anormales de douleur même en l’absence de stimulus douloureux (allodynie).Douleur diffuse, hypersensibilité généralisée aux stimuli sensoriels (lumière, bruit), douleur diffuse ou localisée qui peut se déplacer. L’intensité de la douleur peut augmenter avec des facteurs émotionnels ou le stress. Sensibilité excessive à des stimuli normalement non douloureux.
TraitementAntidépresseurs, anticonvulsivants, anesthésiques locaux (ex. lidocaïne), médicaments ciblant directement la modulation de la douleur et des circuits nerveux défectueux. Ces traitements visent à calmer l’excitation excessive des nerfs.Médicaments analgésiques et antidépresseurs, médicaments agissant sur le système nerveux central, thérapies multimodales incluant des exercices physiques, psychothérapie, rééducation fonctionnelle et gestion du stress. Ces approches visent à rétablir l’équilibre du système nerveux central.

Développement supplémentaire sur douleur neuropathique et la douleur neuroplastique :

  • Origine : La douleur neuropathique a une origine plus clairement identifiable, souvent causée par une lésion nerveuse visible. Les nerfs endommagés envoient des signaux erronés au cerveau. En revanche, la douleur neuroplastique n’est pas liée à une lésion nerveuse directe, mais à un dysfonctionnement des circuits de douleur du système nerveux central. Cela rend son origine plus difficile à diagnostiquer car elle ne présente pas de lésion évidente.
  • Exemples de pathologies : Les pathologies associées à la douleur neuropathique et la douleur neuroplastique diffèrent grandement en fonction de leur origine. Les affections liées à la douleur neuropathique comprennent des maladies comme la neuropathie diabétique et le zona, tandis que la douleur neuroplastique est souvent observée dans des troubles comme le SDRC et la fibromyalgie, qui ne sont pas directement causés par une lésion nerveuse mais par un mauvais fonctionnement du système nerveux.
  • Symptômes : La douleur neuropathique et douleur neuroplastique présentent des symptômes distincts, mais parfois similaires. La douleur neuropathique est généralement localisée et caractérisée par des sensations de brûlure ou de décharge électrique. En revanche, la douleur neuroplastique se manifeste souvent par une douleur plus diffuse et une hypersensibilité généralisée aux stimuli externes. Dans la douleur neuroplastique, la douleur peut s’étendre à plusieurs zones du corps et s’intensifier avec des facteurs émotionnels ou le stress.
  • Traitement : Les traitements de la douleur neuropathique et la douleur neuroplastique sont également différents. La douleur neuropathique est principalement traitée par des médicaments agissant sur les nerfs, tels que les anticonvulsivants et les antidépresseurs. Pour la douleur neuroplastique, les traitements incluent souvent des approches plus globales, telles que des thérapies physiques, des exercices, de la psychothérapie, et des médicaments agissant sur le système nerveux central, pour rétablir un équilibre dans la gestion de la douleur.

En conclusion, bien que la douleur neuropathique et la douleur neuroplastique partagent des caractéristiques similaires, notamment l’impact significatif sur la qualité de vie, elles proviennent de mécanismes physiopathologiques différents. Un diagnostic précis est crucial pour une prise en charge optimale et la mise en place de traitements spécifiques à chaque type de douleur.

Conclusion

La douleur neuropathique et la douleur neuroplastique représentent des défis importants pour les patients et les professionnels de la santé en raison de leur complexité et de leur impact sur la qualité de vie. Bien qu’elles partagent certaines caractéristiques, comme la douleur persistante et la difficulté à être comprise et traitée efficacement, leurs origines, leurs symptômes et leurs approches thérapeutiques diffèrent de manière significative. La douleur neuropathique, liée à des lésions nerveuses directes, nécessite un traitement axé sur la gestion des signaux nerveux erronés, tandis que la douleur neuroplastique, résultant de dysfonctionnements des circuits neuronaux, requiert des stratégies plus globales et multimodales pour rétablir l’équilibre du système nerveux.

Il est crucial de bien différencier ces deux types de douleur afin de proposer des traitements adaptés et de limiter les erreurs diagnostiques. Une prise en charge précise et individualisée peut non seulement améliorer l’efficacité des traitements, mais aussi offrir un meilleur soutien aux patients souffrant de ces conditions complexes.


Références :

  1. Freeman, R., & Williams, D. A. (2016). Neuropathic Pain: Mechanisms, Management, and Treatment. British Journal of Anaesthesia, 116(3), 300-309. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26692256/
  2. Birklein, F., & Schmelz, M. (2015). The Neurobiology of Complex Regional Pain Syndrome. Neurologic Clinics, 33(3), 391-410.
  3. Clauw, D. J. (2015). Fibromyalgia: A Clinical Review. JAMA, 314(15), 1642-1653.
  4. Merskey, H., & Bogduk, N. (2013). Classification of Chronic Pain: Descriptions of Chronic Pain Syndromes and Definitions of Pain Terms (3rd ed.). IASP Press.
  5. O’Neill, S. J., Salter, A. J., & Martin, P. T. (2017). Neuropathic Pain: Pathophysiology and Pharmacology. Pharmacology Research & Perspectives, 5(5), e00309.

Ces références sont issues de publications académiques reconnues et peuvent être utilisées pour approfondir le sujet de la douleur neuropathique et la douleur neuroplastique. Merci de me signaler si vous avez d’autres demandes.

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Ecrit par Corine Cliquet

Qui suis-je ? Je suis Corine Cliquet, ancienne infirmière et aujourd'hui coach en gestion de la douleur et conseillère en santé globale. Forte de plus de 20 ans d'expérience dans le domaine de la santé, j'ai choisi d'adopter une approche holistique et humaine pour accompagner les personnes souffrant de douleurs chroniques et de stress. En tant que patiente ressource pour le Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC) et diplômée d'un Diplôme Universitaire en Éducation Thérapeutique du Patient (ETP), j'accompagne les patients dans la compréhension et la gestion de leur douleur en leur proposant des solutions concrètes, adaptées à leur quotidien. Mon travail repose sur des outils comme l'hypnose, la visualisation et des techniques de gestion du stress, afin d’aider chacun à prendre le contrôle de ses douleurs et de retrouver une meilleure qualité de vie. Ce que je propose : 🌟 Ateliers pratiques : Des sessions collectives pour comprendre la douleur et apprendre à la gérer grâce à des outils simples et efficaces. 🌟 Accompagnement personnalisé : Un suivi individuel pour adapter les stratégies à vos besoins spécifiques. 🌟 Programmes de gestion de la douleur : Des parcours sur mesure pour intégrer des techniques comme l’hypnose et d'autres pratiques centrées sur le bien-être. Mon objectif ? Vous aider à reprendre le pouvoir sur votre douleur et votre santé grâce à des outils concrets et une approche positive, bienveillante et ludique.

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